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CARS 2

Directement de première en cinquième

De retour au pays, Flash Mc Queen retrouve ses amis, dont Martin la dépanneuse. Provoqué ouvertement par le champion italien Francesco Bernoulli, il se laisse entraîner à participer au premier Grand Prix Mondial, qui devrait confirmer quelle est la voiture la plus rapide, mais aussi faire la promotion d’un nouveau carburant, plus écologique. Mais certains sont bien décidés à faire capoter l’aventure…

Après le succès du premier épisode aux USA (le film fut un demi-succès en France), les studios Pixar ont décidé de donner une seconde vie à Flash Mc Queen et ses amis. L'occasion pour eux de faire un tour du monde (et d'Europe), comme Lasseter lors du la promotion du premier opus, au cours de laquelle il aurait écrit ce second volet. En effet, la série de grand prix, les emmènera du Japon, à Londres, en passant par l'Italie. L'occasion également pour rendre un vibrant hommage aux films d'espionnages façon James Bond, ce qui permettra d'insuffler un intérêt scénaristique réel à une production qui va à 200 à l'heure, et qui accumule une nouvelle fois, jusqu'à l'overdose, les scènes de course-poursuite.

Si la 3D n'apporte pas réllement de profondeur supplémentaire ou dans peu de plans, les scènes d'actions sont parfaitement maîtrisées, les décors soignés dans les moindre détails, et les personnages semblent avoir pris une dimension encore plus humaines, grâce à leurs mimiques, mais aussi à leur multitude, évoquant diverses personnages des films d'espionnage ou de mafia. Le regroupement des parrains autour de la table, les différents camouflages et gadgets de Martin, enrôlé par les services secrets britanniques, les bateaux ultra sophistiqués qui protègent les plate-formes pétrolières des méchants, tout concoure à la construction d'un monde référencé qui séduira les plus grand, tout en procurant du plaisir aux plus petits, que ce soit par la richesse des coloris ou la maladresse de certains personnages (Martin en tête, bien entendu).

Bien plus complexe que celui du premier opus, le scénario de « Cars 2 » s'ouvre sur un voyage en bateaux (eux aussi dotés d'yeux et d'une bouche), et sait ménager un certain suspense en démultipliant les intrigues parallèles, et en jouant la séparation au sein du groupe d'amis. Sans jamais perdre le spectateur en route, ponctuant le récit de trois courses importantes, il se centre moins sur le bolide héros et sa recherche de célébrité, que sur son ami dépanneuse un peu plouc, et leurs liens d'amitiés. Il développe également un discours écolo en vogue sur les carburants alternatifs, permettant d'aborder au passage, sans trop de lourdeur, la question de l'épuisement des ressources. Mais il s'agit aussi, comme dans « Toy Story », d'un bel hommage aux voitures (et non aux jouets) qui ne sont plus à la mode. Un film riche en rebondissements et qui marche au super.

Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur

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