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Festival d’Annecy 2023 : "Le Royaume de Kensuké", apprentissage de la responsabilité

16 juin 2023
Festival d'Annecy 2023 Impression 08 Le Royaume de Kensuke
© Lupus Films - Melusine Productions - Studio 352 - Le Pacte

Compétition
LE ROYAUME DE KENSUKÉ
(Kensuke's Kingdom)
de Neil Boyle et Kirk Hendry
avec les voix de Sally Hawkins, Cillian Murphy, Raffey Cassidy, Aaron MacGregor, Ken Watanabe, Alfred Kodai Berglund, Ken Ochiai, Cavin Cornwall...

Notre première impression sur le film :

À la vision du "Royaume de Kensuké", ovationné longuement ici, on pense forcément à "La Tortue Rouge" de Michael Dudok de Wit, qui avait fait l’ouverture du Festival d’Annecy en 2016. D’abord parce que le film est aussi un portrait de naufragés, qu’il fait une part importante à la contemplation, et qu’il est assez éparse niveau dialogues. Même s’il dispose d’une belle bande originale signée Stuart Hancock, le film n’atteint cependant pas le niveau de fusion entre celle-ci et les décors de l’île, représentés ici dans un graphisme plus classique. Et surtout il n’en atteint pas les niveaux d’universalité, son histoire se centrant ici sur un message de sauvetage de la nature, doublé d’une certaine représentation de la fraternité et de la transmission.

Garçon un peu inconscient, Michael a fait monter sa chienne à bord du voilier sur lequel sa famille est partie pour un tour du monde. Lors d’une tempête, au beau milieu du Pacifique, il tombe à l’eau alors qu’il tentait justement de ramener celle-ci dans la cabine. Tous deux terminent échoués sur une plage déserte, ceinturée d’immenses falaises, d'où il ne semble pas possible de s'échapper. Mais un beau matin, ils trouvent une planche posée auprès d'eux, avec deux bols et des tranches de poisson cru. De ce point de départ, cette adaptation du roman de Michael Morpurgo (1999), "Le Royaume de Kensuké" est l’occasion d’une découverte de la nature, guidée par un autre naufragé, ancien militaire japonais, amenant à la fois à une forme de sérénité, mais aussi à l’apprentissage de certaines responsabilités envers d’autres êtres vivants. L’émotion, elle, est bien présente, et elle a emporté nombre de spectateurs.

Olivier Bachelard Envoyer un message au rédacteur
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