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INTERVIEW

DETACHMENT

Vendredi 9 septembre 2011 au festival de Deauville, la tension était palpable à l’annonce de la présence de Tony Kaye, le réalisateur de « American history X », venu en personne présenter son nouveau film « Detachment ». Une belle rencontre qui s’est soldée par un morceau de guitare…

© Pretty Pictures

Vendredi 9 septembre 2011 au festival de Deauville, la tension était palpable à l’annonce de la présence de Tony Kaye, le réalisateur de « American history X », venu en personne présenter son nouveau film « Detachment ». Une belle rencontre qui s’est soldée par un morceau de guitare inoubliable sur scène, avant la projection du film, et une conférence de presse où nous avons pu lui poser quatre questions.

Journaliste :
Est-ce que composer de la musique ou écrire une chanson vous aide à trouver de l’inspiration pour le cinéma ?

Tony Kaye :
C’est assez nouveau pour moi, je me suis mis à la musique relativement tard, il y a 8 ans environ. Pour moi, la musique c’est le langage universel, et c’est devenu obsédant de trouver les bons accords ! Je me suis vraiment plongé dans cet art et j’espère encore m’améliorer.

Journaliste :
Pourquoi, pour ce nouveau film, vous êtes-vous consacré au thème de l’éducation ?

Tony Kaye :
L’éducation est un « grand » mot, c’est un sujet très important pour moi parce que c’est la raison pour laquelle nous sommes tous ici, la raison pour laquelle nous sommes nés pour devenir meilleurs et aider les autres, c’est-à-dire enseigner. J’ai été chanceux, pour ce film, parce que j’ai travaillé à partir d’un matériau très bien écrit par un professeur qui a fait des recherches et des études très pointues. A travers les personnages de cette histoire, je voulais vraiment rappeler que nous sommes tous là pour aider les autres et plus encore dans les temps difficiles que nous traversons aujourd’hui.

Journaliste :
Betty Kaye est-elle votre fille ou est-ce un hasard qu’elle porte le même nom que vous ?

Tony Kaye :
Betty Kaye est bien ma fille et je suis très fier de sa première prestation dans un film. Je m’étais préparé à ne pas lui donner le rôle si elle n’avait pas été performante aux essais. Je m’étais aussi préparé à ne plus lui parler pendant trois ou quatre ans si tel avait été le cas ! Mais elle a été géniale aux auditions. Les producteurs n’ont su que plus tard qu’elle était ma fille, je ne voulais pas qu’ils le sachent avant, je voulais que tout cela soit fait dans la plus grande impartialité.

Journaliste :
Comment avez-vous travaillé avec Adrien Brody, qui livre ici une de ses plus belles performances ?

Tony Kaye :
J’ai toujours pensé qu’Adrien Brody était un comédien extraordinaire. Adrien a envisagé son rôle dès le départ de manière très abstraite. Il voulait tout garder pour lui, parce que c’est un acteur qui aime travailler ainsi, qui est beaucoup dans l’introspectif, qui ne veut pas partager et qui se coupe complètement de ce qui est autour de lui. Quelque part ça servait bien le film, parce que je sentais « Detachment » comme un paysage d’émotions, un paysage de performance où chaque acteur avait eu la possibilité de donner quelque chose qui était enfoui en lui. D’ailleurs, quand je dirige un acteur, je ne lui dis pas spécifiquement quoi dire ou quoi faire, je lui laisse beaucoup de liberté.

Mathieu Payan Envoyer un message au rédacteur

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