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SECOND TOUR

Un film de Albert Dupontel

Un Dupontel plus politique que d’habitude

A 12 jours de l’élection présidentielle, le candidat Pierre-Henry Mercier, héritier d’une riche famille, novice en politique, et pourtant favori, voit sa voiture subir une explosion, due à une prétendue fuite de gaz, alors qu’il rentre d’un meeting. Ancienne camarade de classe, Mademoiselle Pove, journaliste politique reléguée au football, se voit confier son suivi pendant l’entre-deux tours. Mais, connaissant son don pour l’économie et l’ayant connu bien différent, elle commence à trouver son entourage plutôt étonnant…

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La nouvelle comédie noire signée Albert Dupontel s’attaque cette fois-ci au monde politique. Au travers d’un scénario aux multiples rebondissements, que l’on devine cependant parfois un peu à l’avance, c’est l’absence de perspective d’un peuple qui n’a plus confiance en les élites et en ceux qui sont censés le représenter, que relaye le metteur en scène, ici particulièrement poil à gratter. Pour cela, il imagine un candidat (Albert Dupontel, lui-même) dont les intentions sont finalement trop peu longtemps gardées secrètes, pour basculer dans un semi-vaudeville, où les ambitions familiales se mêlent à un portrait un peu trop naïf par moment.

Heureusement, l’enquête menée au début par la journaliste rebelle (Cécile De France), affublée de son cameraman (Nicolas Marié, sans doute le meilleur personnage du film, avec une mention spéciale à sa capacité à lire sur les lèvres...), s’avère plutôt sympathique et rythmée. On n’en dira pas autant de la seconde partie du film, qui si elle met le doigt sur les arrangements de certaines familles aisées, en met plein la gueule au monde du football, et recèle un ou deux twists bien trouvés, ne surprend finalement guère. Reste un film qui dit tout haut ce que beaucoup de gens pensent et met en images le fantasme d’une bonne frange de la population. Un long métrage qui recèle nombre de bons mots (on retiendra particulièrement la phrase : « c’est l’abstention qui devrait être élue »), mais dont le constat sous-jacent, au final assez sombre, finit par étouffer l’esprit ludique, au-delà des aspects rebelles.

Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur

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