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SACRÉES SORCIÈRES

Un film de Robert Zemeckis

Sacrée déception !!

Orphelin, Bruno vit avec sa grand-mère dans la petite ville paisible de Demopolis. Jusqu’à ce que des sorcières viennent perturber la quiétude du lieu. Ils fuient alors vers une station balnéaire pour leur échapper. Dommage, c’est précisément le lieu qu’ont choisi les êtres maléfiques pour se réunir en séminaire…

Sacrées Sorcières film movie

Sur le papier, la rencontre entre le roman culte de Ronald Dahl et la technicité de Robert Zemeckis présageait une adaptation moderne et audacieuse. Le résultat n’atteindra jamais les doux espoirs placés en lui, comme si le style Zemeckis avait été réduit volontairement à son plus simple dénuement. Lui qui nous avait habitué aux innovations visuelles, aux envolées euphorisantes et aux mouvements de caméra vertigineux se retrouve engoncé dans une mise en scène sans âme ni virtuosité. Dès les premières minutes, le cinéphile bercé par les œuvres du cinéaste derrière "Retour vers le Futur", "Forrest Gump" et plus récemment "The Walk : Rêver plus haut" ou "Bienvenue à Marwen" sera bien triste d’observer impuissant le déclin d’un de ceux qu'il n’est pas galvaudé de qualifier de « magicien de l’image ».

L’histoire est évidemment fidèle à son matériau originel : alors qu’il vit chez sa grand-mère, un jeune garçon se voit confronté pour la première fois à des sorcières. Inquiète, la matriarche décide de partir se réfugier dans un hôtel niché dans une station balnéaire. Pas de bol, ces dernières ont eu la même idée que la famille, et tout le monde se retrouve coincé au même endroit. Le début d’un conte familial kitsch et coloré où l’accent d’Anne Hathaway suscitera plus de réactions que le contenu du métrage. Car à l’exception des libertés cinématographiques prises lorsque l’objectif se focalise sur les souris numériques, ce récit initiatique ne réussit pas à convaincre, pas plus dans son esthétisme que dans ses choix scénaristiques (l’hôtel devenu une ancienne plantation house, la délocalisation de l’intrigue en Alabama). On comprend évidemment le sous-texte qu’ont voulu insuffler les auteurs, mais celui-ci peine à s’imprimer à l’écran, comme l’émotion et le divertissement habituellement inhérents à ce genre de projet. « Maman disait toujours, la vie, c'est comme une boîte de chocolats : on ne sait jamais sur quoi on va tomber ». Tu n’avais pas menti, Forrest !

Christophe BrangéEnvoyer un message au rédacteur

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