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PENINSULA

Un film de Yeon Sang-ho

Rudement efficace

Depuis 4 ans, la péninsule coréenne est totalement isolée du reste du monde. N’ont survécu officiellement que les zombies. Mandatés par un Américain, un groupe de rescapés est chargé de retourner sur place pour récupérer un camion contenant 20 millions de dollars. Le bateau qui les y amène, les attendra quatre jours sur le port…

Peninsula film

Probable séance de minuit du Festival de Cannes 2020, dans la lignée de sa première partie (l’excellent "Dernier Train pour Busan"), "Peninsula" était sans doute l’un des films les plus attendus de l’année. Venue de Corée, cette histoire de mission suicidaire dans une ville infestée de zombies, bénéficie avant tout d’une mise en scène alerte et immersive qui devrait faire le bonheur des amateurs de sursauts et de projections en 4DX. Après une introduction utilisant à bon escient la figure connue du talk-show américain, ceci afin de résumer la situation (accueillant ainsi ouvertement ceux qui n’auraient pas vu le premier chapitre) et posant le genre en même temps que le trauma d’un des personnages, l’arrivée par le port permet d’installer le décor, très réussi, de chaos urbain (ponts détruits, épaves coulées, quais jonchés de véhicules éventrés...).

C’est donc dans cet environnement hostile que vont évoluer plusieurs camps, commando de départ, survivants, militaires (et hordes de zombies, bien entendu, les effets d’amoncellement étant une nouvelle fois saisissants), s’affrontant autour de plusieurs enjeux : l’argent, la survie, et la possibilité d’une fuite vers un lieu plus sûr. Certes moins original que "Dernier Train pour Busan", dont l’action se situait quasi entièrement à bord dudit train, le scénario de "Peninsula" ménage le suspense jusqu’au bout, réservant son lot de surprises et de poursuites, évoquant par moments "Mad Max", tout en offrant tout de même quelques (rares) respirations. Si la fin donne un peu trop dans les ralentis et dans le mélange de violons et piano, quelques scènes mémorables jalonnent un récit haletant, qu’il s’agisse d’échapper à une horde, de faire diversion ou de se frayer un chemin en évitant les zombies. Un parfait palliatif à l’absence de gros blockbuster américain pour ces vacances de la Toussaint.

Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur

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