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PAVAROTTI

Un film de Ron Howard

Portrait un peu lisse d’une vie particulièrement riche

La carrière de Luciano Pavarotti, originaire de Modène en Italie, qui a popularisé l’opéra auprès du grand public et permis quelques mariages controversés entre opéra et pop music…

Pavarotti film documentaire image

Le nouveau documentaire signé Ron Howard ("Apollo 13", "Au cœur de l’océan", "Solo: A Star Wars Story"), après celui dédié aux Beatles ("The Beatles: Eight Days a Week", 2016), est consacré à un chanteur ayant marqué l’histoire de l’Opéra : Luciano Pavarotti. Un film à voir dans les cinémas CGR la semaine du 6 novembre, ou à découvrir en DVD/VOD à partir du 27. Originaire de Modène, l’homme aura une carrière riche, entre le concours qui lui permis de monter sur scène en 1961 et sa mort en 2007, quelques 100 millions de disques vendus et quelques 10 millions de spectateurs plus tard. Présentant le ténor comme un homme à part, doué, mais s’inscrivant dans la ligné de ses père et grand-père, le film ainsi sur le fait qu’il aura popularisé l’opéra auprès du grand public, et réussi, malgré les critiques, quelques mariages entre genres musicaux très différents.

Au travers de photos personnelles, d’images d’archives (celles au caméscope des premières scènes, tournées en Amazonie, donnent la tonalité du film, tourné vers l’émotion et non le sensationnalisme), de témoignages de proches (sa première femme, sa maîtresse, sa dernière femme) et de professionnels, Ron Howard donne à voir un homme souriant, jovial, enchanteur et indéniablement charismatique. Ne faisant pas l’impasse sur les différentes histoires amoureuses de l’homme, notant au passage les réactions déçues de fans italiens peu compréhensifs, le film ne s’engouffre pas dans le détail de ces choix personnels.

Côté musique, le documentaire revient sur les principaux moments de la carrière du chanteur, notamment ses tournées pour des récitals, et sa capacité à rassembler les foules, y compris pour es événements caritatifs. L’approche du chant en reste malheureusement à l’affirmation qu’une voix de ténor, contrairement à celle d’un baryton ou soprano, est travaillée et non naturelle. Le film fait ainsi peu de place au travail acharné de l’homme. Il parvient cependant à émouvoir aux larmes, lors notamment de la représentation des 3 ténors (réunissant Pavarotti, José Carreras et Placido Domingo), montrant à la fois les motifs et la complicité de trois pointures au départ rivales. L’image sans doute que l’on retiendra de cet homme à part, au cœur de documentaire intéressant mais un peu lisse.

Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur

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