Bannière Reflets du cinéma Ibérique et latino américain 2024

LES MINIONS

Une franchise qui vaut de l'or

Depuis les origines de la Terre, les Minions n'ont eu de cesse de rechercher à servir les plus grands des méchants. Du tyrannosaure à Napoléon, leur maladresse a toujours fait que ceux-ci n'ont pas survécus. Ayant trouvé refuge dans une caverne perdue au milieu des neiges, leur joie ne sera que de courte durée. Kevin décide alors de partir trouver le méchant idéal. Il emmène avec lui Stuart et Bob. Nous sommes en 1968...

Un grand moment de rigolade ! C'est certainement ce que chacun viendra chercher dans la projection des "Minions", spin-off de "Moi, moche et méchant", mettant en scène les petites créatures jaunes à salopettes qui aidaient le vilain Gru à commettre ses méfaits. Et rien que les quinze premières minutes du film suffiront à satisfaire les plus assidus des fans. Retraçant depuis les origines cellulaires de l'humanité (les cellules jaunes à un ou deux yeux suivant déjà de méchantes cellules), la quête permanente, tout au long de l'histoire du monde, du "méchant dominant".

Tyrannosaure, égyptiens, vampires, Napoléon, Yéti, sont autant de vilains, victimes de ces petits serviteurs, bienveillants mais peu doués, aussi attachants que délirants. Véritable comédie au rythme endiablé, "Les Minions" recèle son lot de scènes régressives au potentiel culte indéniable. Il en va ainsi du match de foot désenchanté avec Pom Pom girls maison, ou du passage dans un donjon au sous-sol jonché de divers instruments de torture.

Le aventures des Minions vous mèneront au cœur des années 60, à New York, Orlando puis Londres, alignant les allusions sympathiques aux Beatles, à la monarchie et à d'autres légendes (Excalibur), ou à des événements bien actuels (le Comic-Con est ici remplacé par le Vilain-Con, congrès où les plus grands méchants viennent saluer leurs fans...), tout en bouclant avec l'enfance de celui qui deviendra leur mentor.

De ces touchantes créatures aux allures parfois enfantines, on retiendra les grimaces, les borborygmes et les élans vocaux. Le scénario, honnête, sans être foisonnant, sait parfaitement les mettre en valeur, et il suffit de leur mettre entre les mains diverses armes (un casque à hypnose, des bras métalliques télescopiques, des fusils lasers...) et de leur assigner une mission impossible (voler la couronne), pour que le rythme s'emballe et le délire commence (ah ! la scène d'hypnose de policiers anglais qui cachent bien leur jeu...). Un film d'animation en images de synthèses parfaitement maîtrisé, osant mille mouvements de caméra à la limite du possible (la poursuite du carrosse de la reine), et un déluge de gags plus drôles les uns que les autres.

Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur

À LIRE ÉGALEMENT

Laisser un commentaire