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MAIS QUI A RE-TUÉ PAMELA ROSE ?

Rien ne résiste à Bullit et Riper !

Bullit et Riper ne sont plus que l’ombre d’eux-mêmes, l’un se contente de faire visiter les bureaux du FBI aux enfants, tandis que l’autre chante son blues dans les contrées perdues d’une petite bourgade américaine. Mais lorsque le corps de Pamela Rose est volé, c’est l’occasion pour les deux anciens coéquipiers de renouer des liens et de retrouver la lumière. Cependant, cette affaire n’est peut-être que le point de départ d’un vaste complot…

On ne les attendait plus ! Près de dix ans après le premier opus, le duo humoristique « Kad et Olivier » a enfin décidé de donner une suite aux aventures loufoques des deux agents du FBI, Bullit et Riper. Et dès les premières minutes, aucun doute n’est possible : les deux hurluberlus n’ont pas changé d’un poil, leurs personnalités délurées font toujours mouche tandis que leurs méthodes n’ont décidément rien d’orthodoxe. Toutefois, après la surprise générée par le premier épisode, la difficulté était de ne pas se répéter ; mais toute crainte est rapidement dissipée par un enchaînement de gags lançant le film sur les chapeaux de roue. Sur un rythme effréné, les références et les sketchs fusent, plongeant le spectateur dans l’univers absurde qui sied à la perfection au duo. Si l’essentiel des blagues est assuré par les deux protagonistes, les autres ne sont pas en reste, notamment Laurent Laffite qui justifie, ici, sa nouvelle popularité. Et pour ne pas décevoir les spectateurs de la première heure, la fameuse fuego, « le fleuron de l’industrie automobile française » fait son retour, tandis que de nombreuses allusions aux précédents succès des deux comiques sont dissimulées tout au long du métrage.

Si le postulat pour faire revenir nos deux flics est l’enquête sur la disparition du cercueil de Pamela Rose, l’affaire qui les avait rendus célèbre jadis, celui-ci n’est qu’un prétexte pour insérer cette histoire dans un schéma narratif bien plus large. Mais ce choix scénaristique est à la fois une force et une faiblesse, car s’il permet de développer un univers inattendu et d'offrir au duo d’agents un dessein surprenant, il a également pour conséquence de résoudre l’intrigue principale à l’heure de film et de faire errer les deux héros dans une surenchère de gags, sans cohérence, durant la longue dernière partie. En agrémentant de séquences drolatiques cette digression, qui n’en est plus vraiment une au fil de l’enchaînement des événements, les deux réalisateurs parviennent toutefois à maintenir un certain intérêt. Ils sont les seuls à savoir où le spectateur sera transporté, donnant une singularité indéniable au projet. Néanmoins, la deuxième partie est incontestablement moins réussie que la première, peut-être parce que trop d’importance est donnée à des seconds-rôles pas toujours réussis (on regrettera, par exemple, qu’ils aient sous-exploité le talent d’Omar Sy).

Cependant, les fans de « Kad et O » seront indéniablement enchantés par ce retour aux sources après des « Safari » et « L’italien » inégaux. Les amateurs de jeux de mots débiles seront aux anges, tandis que les spectateurs les plus récalcitrants auront du mal à ne pas succomber au charme du duo. Avec des sketchs déjà cultes, une absence de retenue et une générosité incontestable, les petites réserves quant à la deuxième partie du long-métrage seront vite oubliées. Les deux acolytes continuent ainsi de tracer leur chemin prolifique dans l’industrie du 7ème Art, et en attendant leur retour sur scène prévu pour 2014, ils nous offrent un bon moment de franche rigolade.

Christophe BrangéEnvoyer un message au rédacteur

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