LE LABYRINTHE

Un film de Wes Ball

À peine divertissant

Thomas se réveille dans une sorte d’ascenseur qui le conduit au « bloc », une prison à ciel ouvert entourée d’un immense labyrinthe où il se retrouve enfermé avec d’autres garçons. Il n’a aucun souvenir de sa vie avant cela, mais Thomas a soif de réponses. Où est-il ? Qui sont ses compagnons de détention ? Qui les retient prisonniers ? Autant de questions dont les réponses se trouvent peut-être au cœur du labyrinthe…

Après "Hunger Games" et "Divergente", "Le Labyrinthe" est le troisième best-seller de la littérature adolescente porté sur grand écran en deux ans. Une mine d’or pour les studios qui n’hésitent pas à mettre des millions de dollars dans ces productions. Mais l’investissement est rentabilisé par l’importante fanbase qui se pressera dans les salles pour voir ce qu’Hollywood a fait de ses héros. "Le Labyrinthe" est ainsi un vrai film de studio, à la démarche totalement mercantile. Et c’est l’inexpérimenté Wes Ball qui a été choisi pour réaliser cette adaptation. Un projet ambitieux pour un premier long-métrage, mais un pari gagné au vu des résultats du film dans les salles américaines.

Dans sa logique le film s’inspire clairement de "Cube"  : nous sommes dans un labyrinthe qui bouge en permanence et dont il est, semble-t-il, impossible de s’enfuir. Les personnages progressent, essayant d’éviter les pièges mais ils se retrouvent inexorablement de moins en moins nombreux. Alors que les phases d’enquête et d’action se succèdent sans réelle surprise, les personnages se révèlent être de véritables clichés ambulants. Il y a le héros, son fidèle bras droit fort et courageux, le chef sage que tout le monde écoute et respecte, le petit gros qui sert de faire-valoir au héros, l’idiot qui se sent menacé par le héros et qui va tenter par tous les moyens de lui mettre des bâtons dans les roues et enfin la super jolie fille.

C’est lourd et ultra prévisible la plupart du temps, mais de temps à autre les réactions des personnages nous surprennent par leur bêtise. L’idiot propose par exemple d’envoyer le héros au mitard pendant une semaine sans eau ni nourriture au seul motif que ce dernier a sauvé la vie de deux de ses camarades abandonnés à une mort certaine mais qu’il a enfreint une des règles de vie du camp pour cela.

Certes les scènes d’action ne manquent pas de style, les monstres non plus. Quant aux décors, primordiaux pour l’histoire, ils sont vraiment réussis. Il y a donc de l’idée, mais globalement "Le Labyrinthe" peine à convaincre. Il faut dire que par moment l’histoire semble devenir un prétexte pour montrer des monstres en image de synthèse et des décors monumentaux. Et, surtout, au terme d’un final totalement abracadabrantesque, on découvre les motivations sans queue ni tête des geôliers. Le film se conclut ainsi sur un énorme appel au spectateur. Une référence à la phase deux du plan qui résonne comme un « Venez voir le second épisode dans les salles à l’automne 2015 ! » La boucle est bouclée : aucune ambition artistique mais une stratégie commerciale bien rodée. Un film à peine divertissant.

Adrien VerotEnvoyer un message au rédacteur

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