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LA MALÉDICTION DE LA DAME BLANCHE

Un film de Michael Chaves

A peine peur

Los Angeles, dans les années 1970. Travaillant pour les services sociaux, Anna Tate-Garcia se rend au domicile de Patricia Alvarez, mère célibataire latino, suspectée de maltraiter ses deux fils. Elle trouve un appartement empli de bougies, et malgré les avertissements de Patricia, ouvre la porte derrière laquelle les deux gamins étaient enfermés. Placés en refuge, les deux gamins sont vite retrouvés morts, noyés dans un canal à proximité. Sur la scène du drame, alors que ses enfants attendent dans la voiture, son fils Chris entend une mystérieuse femme, habillée en blanc, pleurer. Celle-ci ne va cesser de les suivre…

La malédiction de la Dame Blanche film image

"La Malédiction de la Dame Blanche" est un nouveau spin-off de "Conjuring : Les dossiers Warren" (ou le "Conjuring-verse" ouvert en 2013 par James Wan), composé de 2 longs métrages "Conjuring" et des spin-off "La Nonne" et "Annabelle". Inspiré d'une légende urbaine mexicaine, à laquelle fait référence le titre original "La Llorona" (la pleureuse), le scénario ne dévoile qu'au tiers du parcours l'histoire dramatique de celle-ci, mettant en évidence son sombre dessein, et anéantissant du même coup tout suspense. Le film se construit donc de manière classique, entre la découverte, l'apprentissage de la malédiction et la lutte pour lui échapper.

Dans cet univers mêlant enquêtes, religion et manifestations démoniaques, le lien se fait ici par un prêtre, que ceux qui ont vu "Annabelle" (dont le troisième épisode sortira en salles cet été) reconnaîtront. A grands renforts de planchers qui crisses, de portes qui grincent, d'os qui craquent, la première partie ménage le suspense autour de cette sorte de mariée à la robe souillée, dont les larmes sont sensées brûler ceux qu’elle approche. Puis l'ennui nous gagne peu à peu, entre multiples effets de voiles (rideaux, nappe, et j’en passe...) qui cachent quelque chose, visions horrifiques par reflets interposés, jump-scares attendus et autres hurlements stridents.

Le grand-guignol se profile peu à peu, prenant possession d'une histoire qui se résume à un simple survival, malgré les quelques sympathiques fausses pistes de la fin. Et les ficelles tirées par l'ancien prêtre devenu chaman pour sortir l'héroïne et ses deux enfants de leur mauvais pas, font finalement plutôt sourire que peur. Saluons cependant l’idée de la piscine d'eau bénite ! Reste tout de même le coup des œufs comme indicateurs du mal... un numéro au moins amusant, qui sort un instant le spectateur de sa léthargie.

Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur

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