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DRAGONS

Joli portrait d'ado

Un jeune viking a bien du mal à s’intégrer parmi les représentants de son peuple. Chétif, maladroit, il n’éprouve aucune envie de pourfendre du dragon. Alors qu’avec une catapulte de son invention, il a tout de même réussi à toucher le plus redoutable de ces bestiaux, une fureur nocturne, il se retrouve enrôlé dans le cycle d’entrainement des jeunes guerriers…

Comment ne pas sortir d'une séance de « Dragons » totalement enthousiaste ? En effet, le nouveau dessin animé signé Dreamworks est à la fois un formidable film d'action, une comédie enlevée qui dépeint avec juste les tourments d'un adolescent en mal de reconnaissance, et une véritable prouesse technique franchissant une nouvelle étape dans la 3D. Impensable d'imaginer l'oeuvre sans le relief, exploité dans les moindres recoins de l'image, nous entraînant au coeur de l'action grâce à une mise en abîme de 3 voire 4 niveaux de plan. De quoi s'extasier, tout simplement.

Le portrait du héros adolescent, rejeté par ses camarades de son âge, incapable de communiquer avec un père qui le voudrait à son image, et secrètement amoureux de la fille la plus jolie et combattive du village, est assez succulent. Face à lui, l'enseignant à jambe de bois, les morveux musclés sont drôles et crédibles, jusqu'au geek bedonnant ayant appris par coeur les pouvoirs et niveaux de chaque dragon, comme dans les jeux de carte ou de plateau que les fans de « Donjons et Dragons » reconnaîtrons sans peine.

Mais les personnages qui ont demandé le plus d'invention, ce sont justement ces créatures ailées, que d'incroyables mouvements de caméra s'échinent à suivre, dans leurs combats, comme dans les airs. Du monstre à deux têtes, l'une crachant des vapeurs, l'autre les enflammant à force d'étincelles, jusqu'au monstre ignoble qui se terre dans son antre, en passant par la créature que le jeune viking tente de guérir, tous sont étonnants. Surtout cette touchante fureur nocturne, d'une épaisse carcasse noire, qui séduit par ses mimétismes, lorsque le héros tente de communiquer avec elle, et de l'apprivoiser.

Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur

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