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BRAQUAGE À L'ITALIENNE

Un film de F. Gary Gray

Redoutablement efficace

John Bridger (Donald Sutherland) et ses hommes effectuent le casse parfait à Venise, dérobant 34 Millions de dollars en lingots d’or. Les uns ayant fuit en bateau à moteur, les autres en combinaison de plongée ou à pieds, tous se retrouvent pour partager le butin. Mais lors du dernier transfert, Steve Frezelli (Edward Norton) abat John Bridger et laisse les autres pour morts. Un an plus tard, les survivants, aidés de la fille du disparu (Charlize Théron), vont tenter de récupérer le magot, ou ce qu’il en reste…

Ce remake de " L'or se barre " est un film de gangster des plus classiques, mais aussi des plus efficaces. Installant ses personnages au travers d'un premier casse, au principe aussi ingénieux qu'impressionnant, le réalisateur nous amène là où il veut, et notamment à porter de l'affection à cette troupe de joyeux drilles, tous engagés dans coups sans bavures ni coulées de sang. On s'attache ainsi à la fille endeuillée, comme à Rob le beau gosse, sorte de gentleman capable d'emballer une nana en quelques mots et avec allure.

Bien sûr les personnages et les techniques sont remis au goût du jour, mais ceci de manière plutôt bien orchestrée. Ainsi, Seth Green joue un informaticien de génie, persuadé d'être le véritable inventeur de Napster, dont son compagnon de chambrée, glandeur fini, lui aurait dérobé le programme, alors qu'il dormait. Enfin, l'utilisation des nouvelles minis, comme dans le premier film, pour des raisons de dimensions leur permettant de passer dans des couloirs, donne lieu à l'une des plus frénétique poursuite en voitures, de métros en égouts, alliant escaliers, rampes, barrages.

Les retournements de situations sont assez finement amenés, et le deuxième casse est un délice, non pas d'ingéniosité, mais de transposition réfléchie du principe de départ. Complexifiant la chose, par l'introduction de personnages secondaires, certes caricaturaux, mais plutôt réussis, les scénaristes confirment l'efficacité de cette histoire de bande, dont l'humour n'a d'égal que l'efficacité.

Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur

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