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BLOOD TIES

Un film de Guillaume Canet

Frères ennemis

Emprisonné pour meurtre, Chris est libéré pour bonne conduite. Malgré la joie que cette nouvelle procure dans sa famille, son frère cadet, Franck, est loin d’être de l’avis général. Connaissant son frère par cœur, il le pense incapable de se réinsérer et de mettre un trait sur son passé de magouille. Pourtant, il lui donnera une seconde chance, l’hébergeant, lui trouvant un emploi, l’aidant à renouer avec sa femme… mais la rivalité palpable entre les deux hommes ne semble pas pouvoir s’effacer...

Après le succès de "Ne le dis à personne", Guillaume Canet renoue avec le polar avec cette adaptation du film "Les Liens du sang" de Jacques Maillot, film français dans lequel Canet donnait la réplique à Francois Cluzet. Et pour éviter un copier-coller trop évident, il a choisi de transposer son histoire dans le New York des années 70, où la drogue et les filles coulaient à flot, de choisir un casting d’acteurs internationaux et de se faire épauler par James Gray (réalisateur américain de "Little Odessa", "Two Lovers", ou "La Nuit nous appartient") pour l’écriture du script, dont les thèmes fétiches sont la famille et la mafia. D’ailleurs, il est difficile de ne pas penser à "La Nuit nous appartient" quand on voit "Blood Ties", autant par rapport au contexte du New York des années 70, à l’ambiance de film de gangsters, que dans la mise en scène de Gray, même si la pâte de Canet est remarquable, notamment dans la bande son saturée dont il truffe ses films.

Tout l’intérêt du film réside dans les relations familiales conflictuelles, entre enfants et entre parent et enfant, nourries d’attente, de déception, de désillusion et de haine. Le personnage du petit frère, interprété par Billy Crudup, se relève d’une rare intensité, reléguant le magnétique Clive Owen, au rang de malfrat insipide. Tout comme les trois personnages féminins. Et malgré les quelques clichés du gangster, un peu trop caricaturaux, la relation toxique qu’entretient le duo fraternel fonctionne bien, captivant l’audience du début à la fin, même si Canet n’a pas su créer autant de tensions et suspense que dans "Ne le dis à personne", qui reste jusqu’à présent son film le plus abouti.

Véronique LopesEnvoyer un message au rédacteur

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