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Festival de Venise 2022 : tentation du départ et justice relative dans "No bears" de Jafar Panahi

11 septembre 2022
Festival de Venise 2022 Impression 19 No bears horizontale
© JP Production, Fourni par la Biennale de Venise

Compétition
NO BEARS
(Khers nist)
de Jafar Panahi
avec Jafar Panahi, Naser Hashemi, Vahid Mobaseri, Bakhtiar Panjeei, Mina Kavani, Reza Heydari...

Notre première impression sur le film :

À nouveau emprisonné quelques semaines avant le début du Festival, Jafar Panahi (dont les deniers films font toujours l’événement dans les grands festivals : "Taxi Téhéran", "Trois visages"…) n’a donc une nouvelle pas pu être présent pour la présentation de son dernier long : "No bears" ("Les ours n’existent pas"). Un long métrage qui démarre avec le tournage d’un film dans le film, comme si lui-même dirigeait par l’intermédiaire de sa webcam une équipe qui tournait dans la rue. Une manière sans doute d’affirmer que quoi qu’il arrive il ne cessera jamais de tourner.

Le film séduit par un scénario qui mêle deux histoires de volonté de fuite, celle de son acteur et son actrice principale, dans un film proche de leurs vies réelles (et posant la question de leur séparation) et celle de deux amoureux du village, voulant éviter le mariage arrangé pour la fille (la fuite permettant ici leur union). Devant se rendre pour un repérage près de la frontière, Panahi, qui joue une nouvelle fois son propre rôle de metteur en scène, loge dans leur petit village, où une photo supposée prise par lui va faire scandale, car elle serait la preuve de leur liaison. Tissant autour de ce cliché une affaire mobilisant tout le village, Jafar Panahi réussit là aussi quelques belles paraboles sur le lien entre traditions et pouvoir (celui du chef du village), et sur une certaine volatilité de la justice locale.

Voir la bande annonce du film "No bears" (vost anglais) :

Olivier Bachelard Envoyer un message au rédacteur
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