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Festival de San Sebastián 2021 : "Earwig", ambiance mystérieuse signée Lucile Hadzihalilovic

19 septembre 2021
Festival de San Sebastian 2021 : impression 03 Earwig image
© Anti-Worlds - Petit Film - FraKas Productions - The British Film Institute - Channel Four Television Corporation

Compétition
EARWIG
de Lucile Hadzihalilovic
avec Paul Hilton, Alex Lawther, Romola Garai, Romane Hemelaers...

Notre première impression sur le film :

Si chacun sortira sans doute de la projection de "Earwig" (adaptation du roman de Brian Catling) avec plus de questions en tête que de réponses, il restera sans doute marqué par cette ambiance claustrophobe que la réalisatrice de "Innocence" et "Évolution" parvient à construire, et à maintenir même dans les moments extérieurs du film. Histoire d’un homme chargé par des « maîtres » de s’occuper d’une jeune fille, comme prisonnière de son appartement, à laquelle il refait chaque soir une dentition de glace, le film mêle les thématiques du deuil et de la monstruosité, dans un conte gothique de très belle facture.

Éclairage naturel pour de sombres intérieurs, travail impressionnant sur le son, le film doit aussi beaucoup à ses deux interprètes principaux, Paul Hilton (qui n'a pu faire le déplacement), incarnant l'angoissante apparence instabilité d'Albert Scellinc, et la jeune Romane Hemelaers, parfaite dans le rôle de Mia. Croisant des figures classiques de récits démoniaques (le chat noir, l’homme proposant une sorte de pacte, le serviteur mystérieux...), "Earwig" croise deux histoires dont on ne sait laquelle existe ni, au départ, leurs temporalités respectives. Un film dérangeant qui a le mérite de vous perdre dans ses méandres, laissant le spectateur projeter ses propres peurs sur son obscur récit.

Voir un extrait de "Earwig" :

Olivier Bachelard Envoyer un message au rédacteur
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