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Festival de Cannes 2024 : "Anora", comédie inspirée signée Sean Baker

23 mai 2024
Festival de Cannes 2024 Impression 15
© Augusta Quirck, Fourni par le Festival de Cannes

Compétition
ANORA
de Sean Baker
avec Mikey Madison, Mark Eidelstein, Yuriy Borisov, Karren Karagulian, Vache Tovmasyan...

Notre premier avis sur le film :

C’est finalement du film américain de Sean Baker ("Tangerine", "The Florida Project", "Red Rocket") qu’est venue la surprise de cette compétition cannoise 2024. "Anora" est le vrai prénom de celle qui se fait appeler Ani, strip-teaseuse et entraîneuse dans un club, qui fait la connaissance une nuit d’un fils d’oligarque russe, aussi extraverti qu’insouciant. Ce dernier lui proposant de passer la semaine avec lui pour pas moins de 15 000 dollars, elle finit par l’épouser lors d’un trip à Las Vegas en compagnie de ses potes. Mais à leur retour, alors qu’elle vient de plaquer son boulot pour vivre la belle vie, touchée par ce jeune homme hors normes, elle doit faire face aux hommes de main de ses parents, qui ont annoncé leur arrivée en moins de 24 heures, bien décidés à faire annuler le mariage.

Le problème va cependant être de taille : c’est qu’Anora est bien décidée à ne pas se laisser faire, même si son mari, peu courageux, ne l’aide pas beaucoup. Et c’est de ce décalage entre une femme aussi physique que calculatrice et naïve à la fois, incarnée par une actrice géniale (Mikey Madison) et des hommes de main ayant la volonté de régler les choses rapidement et en douceur, que va naître la comédie, irrésistible. Car tout fonctionne dans ce "Pretty Woman" qui tourne au vinaigre, et tend à titiller nos zygomatiques, du caractère ridiculement enfantin du jeune mari, aux 400 coups avec ses potes, en passant par la lutte avec les hommes de mains, la méchanceté crasse de la mère, ou encore le passage au tribunal... À la fois thriller et comédie, "Anora" bénéficie de dialogues cousus mains, de situations cocasses, le tout sur un rythme haletant, s’éloignant résolument du thriller glauque qu’il aurait pu être.

Olivier Bachelard Envoyer un message au rédacteur
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