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Festival de Cannes 2023 : "Le Règne animal", honnête film d'anticipation français

20 mai 2023
Festival de Cannes 2023 Impression 05 Le Règne Animal horizontale
© 2023 Nord-Ouest Films - StudioCanal - France 2 Cinéma - Artémis Productions

Un certain regard
LE RÈGNE ANIMAL
de Thomas Cailley
avec Romain Duris, Adèle Exarchopoulos, Nathalie Richard, Paul Kircher, Jean Boronat, Iliana Khelifa...

Notre première impression sur le film :

Thomas Cailley, réalisateur remarqué à la Quinzaine des réalisateurs pour "Les Combattants", nous revient côté Un Certain Regard avec un film d’anticipation des plus ambitieux. La très réussie scène d’ouverture donne d’ailleurs le ton, alors que le personnage de Romain Duris et son fils (Paul Kircher, découvert dans "Le Lycéen"), dans une voiture bloquée dans un bouchon, se retrouvent confrontés à un mutant violent, échappé d’une ambulance. Nous voici donc rapidement plongés dans un monde où certains humains sont sujets à des mutations les transformant progressivement en animaux. La mère de la famille étant victime du même mal et un accident d’un véhicule transférant une quarantaine de spécimens vers un centre spécialisé lui permettant de s'échapper, la recherche de celle-ci peut alors commencer. Et c'est dans un récit ample que les enjeux particuliers du père et du fils, lui-même voyant d’étranges griffes pousser sous ses ongles, croiseront ceux, plus généraux, de la police ou d’une société qui combat ce fléau au lieu de tenter de cohabiter avec les créatures.

Derrière un petit discours de fond écolo, "Le Règne animal" affiche de belles réussites côté scènes d’actions, effets spéciaux et maquillages, ces derniers étant bien plus crédibles que dans la seconde saison de la série Netflix "Sweet Tooth", qui part d’un postulat assez proche. Malheureusement, la symbolique pesante autour d’un homme se transformant en aigle, quelques scènes peu crédibles en terme de procédure policière ou d'évolution de la maladie (Paul Kircher se remet tout un coup à parler nettement, alors qu’il semblait avoir passé un cap...), et la sensation d'une démultiplication des conclusions, viennent quelque peu réduire l’impact de cet honnête film fantastique français.

Voir le photo-call du film "Le Règne animal" :

Olivier Bachelard Envoyer un message au rédacteur
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