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INTERVIEW

RRRrrrr !!!

Alain Chabat, Pierre-François Martin-Laval (Pef), Marina Foïs, Maurice Barthélémy, Élise Larnicol, Pascal Vincent et Jean-Paul Rouve

Réalisateur, acteurs, actrices

Jean-Paul Rouve indique qu’être à la fois acteur, réalisateur et producteur, pour Chabat, ça n’est pas forcément être schizophrène, mais plutôt être myope. Alain Chabat explique qu’au départ, il était uniquement producteur, puis a réalisé à la demande des Robins des bois. Il avait éga…

© Patrice Riccota

Jean-Paul Rouve indique qu'être à la fois acteur, réalisateur et producteur, pour Chabat, ça n'est pas forcément être schizophrène, mais plutôt être myope. Alain Chabat explique qu'au départ, il était uniquement producteur, puis a réalisé à la demande des Robins des bois. Il avait également envie d'un petit rôle, qui est devenu long, presque naturellement. Pour Marina Fois, le réalisateur prenait le pas sur le producteur. Il arrivait souvent avec des idées coûteuses, et décidait de les faire quand même.

Les Robins des bois se justifient d'avoir choisi Chabat comme réalisateur. Pour Jean-Paul Rouve il s'agissait de "lui donner sa chance", Pascal Vincent ajoutant qu'il était temps, car "il n'est plus tout jeune". Jean-Paul Rouve précise qu'ils avaient travaillé ensemble sur Comédie, et Marina Fois indique qu'ils souhaitaient surtout faire un film de 14.5 millions d'entrées. Alors le choix était évident.

Alain Chabat indique que transformer un Robin des bois en homme préhistorique prenait en moyenne deux heures. Il précise qu'il n'était pas totalement nu sous ses cheveux, mais qu'il portait un string… léopard. Marina précise qu'il s'agissait plus d'un "sac à couilles". Concernant la boue sur son corps, elle était aspergée, par aérographes, puis recouverte de pâte à croûtes. On l'appelait d'ailleurs "poulet tandoori".

L'écriture s'est faite pendant un an à quatre individus, chacun ayant droit de veto sur les gags, comme lors de l'écriture des sketchs à la télévision, ce qui permet d'aller plus vite. Quand on leur demande s'ils ont été influencés par les Pierres à feu, notamment concernant le perroquet laque, ils répondent que non. Cependant leur volonté était bien de faire une sorte de dessin animé live. Ce à quoi Marina précise qu'ils ont fait un DESS d'anthropologie.

Le personnage d'Elise est en permanence silencieux. C'est un personnage qui a peu changé au cours de l'écriture. Ils sont globalement tous abrutis, et elle c'est un peu "une sous-préfette sous acide". Concernant le personnage de Marina Fois, Guy, quand on leur demande si ce Guy est leur nouveau Régis (Régis est un con), elle répond qu'elle affectionne particulièrement ce prénom. Mais c'est surtout parce qu'elle voit une branche de gui qu'elle choisi ce prénom. Mais la branche aurait été coupée au montage…

La présence de grand acteurs dans le film a été un plaisir. Pour Marina, c'était "avoir nos textes dans leurs bouches", mais aussi se battre pour avoir des scènes avec eux. Pour Maurice Barthélémy, ils sont imposant. Depardieu c'est un peu une formule 1, il démarre rapidement, tout de suite après le clap.

Les robins étaient au départ une troupe de théâtre, qui a ensuite fait de la télé, puis, naturellement, du ciné. Jean-Paul Rouve explique qu'il n'y a pas de hiérarchie des valeurs dans leurs activités. C'est avant tout l'idée qui conditionne la forme. Pour Marina Fois, l'existence de projets perso n'est pas du tout antagoniste avec les activités de la troupe. Jean Paul indique que se retrouver tous ensemble tous les deux ans serait un bon rythme. En attendant, cela permet de pourrir le travail des autres.

La présentation du film en salles est l'occasion de franches déconnades. La veille, à Lausanne, ils expliquent être allés présenter la séance du Dernier Samouraï. PEF a souvent réalisé des cascades. Il explique avoir une passion pour se péter la gueule, et indique avoir écrit un spectacle burlesque sans paroles intitulé "PEF n'est pas en concert". Ce à quoi Alain Chabat ajoute qu'il fait notamment ce genre d'activités pour Les toiles enchantées, dans les hôpitaux, auprès d'enfants malades.

Olivier Bachelard Envoyer un message au rédacteur

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