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INTERVIEW

RIRE ET CHATIMENT

1. Le fait de travailler en couple a t’il été un moteur ou une gène ?

José Garcia et Isabelle Doval : Le fait de travailler en couple a été un moteur et en aucun cas une gène. Cela aurait pu devenir une gêne mais tout s’est bien passé. Chacun a respecté le travail de l’au…

© Patrice Riccota

1. Le fait de travailler en couple a t'il été un moteur ou une gène ?

José Garcia et Isabelle Doval : Le fait de travailler en couple a été un moteur et en aucun cas une gène. Cela aurait pu devenir une gêne mais tout s'est bien passé. Chacun a respecté le travail de l'autre. José ne s'est à aucun moment permis de dire " Tu devrais plutôt prendre ce plan de telle façon… ". En ce qui concerne le reste de l'équipe, on aurait pu penser que l'équipe aurait dit " c'est la femme de José Garcia ". Finalement, j'ai été le " capitaine du bateau ". Chacun a exercé son métier

2. Avez-vous tout de suite pensé à José pour ce rôle ? (Isabelle Doval)

Pendant la mise en place du scénario et des dialogues, je comparais souvent José Garcia au personnage du film en lui empruntant des traits de caractère et de plus en plus, le personnage se confondait avec José Garcia par rapport avec le jeu que j'attendais de l'acteur. Finalement, cela paraissait une très bonne idée. Mais j'avais aussi pensé à Edouard Baer.

3. Est-ce que vous vous retrouvez beaucoup dans le personnage ? (José Garcia)

C'est un personnage en perpétuelle représentation. Cela fait se poser des questions sur soi-même ; pour savoir si on est comme ça. Je ne suis pas comme le personnage (Isabelle Doval confirme.). Evidemment, il y a des jours où ça dérape. Je me rappelle de certaines soirées passées avec des amis où je me suis dit que j'aurais du me taire un peu plus et écouter ce que les autres avaient à dire. Parfois, je m'en veux car je sais que ce que les autres avaient à dire était intéressant.

4. Pourquoi avez vous choisi de jouer le rôle de Camille ? (Isabelle Doval)

J'ai demandé à José avec qui il voulait jouer et il savait pas. Au départ, j'avais pensé à Géraldine Pelas. Et puis, j'essayais de chercher quelqu'un qui aille bien avec José. Un couple ordinaire mais qui se correspondent, c'est difficile de déterminer qui va bien avec qui. Dans certains films, je me dis, " qu'est ce qu'ils ne vont pas ensemble !) Je ne voulais pas que ça se passe comme ça. Finalement, c'était aussi bien que je joue avec lui. Mais si je n'avais pas été actrice, je n'aurais jamais essayé de m'improviser actrice.

5. L'humour qui fait vivre Vincent est une carapace ? (Isabelle Doval)

Evidemment. Tous les comiques que je connais sont des personnes ultra sensibles. D'ailleurs, plus Vincent se contrôle et minimise ses coups d'humour, plus ses sentiments se dévoilent.

6. Le rôle de Vincent aurait il pu être joué par une femme ? (Isabelle Doval)

Je pense que cette forme d'humour, les histoires qui sont racontées ne peuvent être mises en scène par une femme. Cela ne crée pas la même dimension. La femme perd de sa féminité lorsqu'elle fait un espèce de show. On voit très mal une femme monter sur une table pour raconter des histoires. D'ailleurs, les show women n'ont pas souvent le même impact que les shows men. L'humour de Vincent renforce son côté séducteur et plait à sa femme et ses amis dans une certaine mesure.

7. La scène de danse dans le restaurant a t'elle nécessité beaucoup de travail ? (José Garcia)

Ah oui, j'ai du bien bossé et c'était très crevant mais ça m'a beaucoup plu.

8. Y'a t'il eu beaucoup de scènes d'improvisation ? (Isabelle Doval)

Je voulais que les dialogues soient respectés et parfois au mot près. Mais évidemment, parfois José improvisait pour la mise en scène ou dans sa façon de raconter l'histoire de l'ours bleu. José Garcia : Lorsque j'improvise, je le fais toujours à la fin d'une scène ; après les dialogues prévus, je m'amuse et après, on garde ou on garde pas, mais ça n'empiète pas sur ce qui était prévu. Isabelle Doval : Benoît Poelvoorde a été aussi très respectueux des dialogues mais je lui ai laissé le choix de certaines scènes et les noms de certains lieux, et ça donne vraiment quelque chose de bien.

9. Vous n'aviez pas peur que l'on retrouve le José Garcia de " La vérite si je mens " ?

Effectivement, je ne voulais pas que l'on retrouve les personnages du sentier. Le couple Camille Vincent est un couple simple. Je ne voulais pas d'une " bombasse ". Je veux que le public se retrouve un peu dans ce couple et qui sait, peut être que cela fera réfléchir quelques hommes qui écouteront un peu plus leur femme en leur demandant si elles ont passé une bonne journée… Mon choix pour Laurent Lucas se rapproche aussi au fait de se rapprocher le plus possible de la réalité. C'est un autre extrême mais c'est aussi du boulot pour une femme. C'est l'ami et le confident formidable mais pas un bon amant qui manque de séduction.

10. Pourquoi avez vous choisi le métier d'ostéopathe ?

Au début, je voulais que Vincent soit dentiste. Finalement, le métier de dentiste est un métier trop précise par rapport au caractère de Vincent. Le dynamisme de Vincent correspond bien avec le métier d'ostéopathe qui est un métier médical mais c'est vraiment de la tuyauterie, de remuer des gens dans tous les sens. C'est ce que je voulais voir.

Anthony REVOIR Envoyer un message au rédacteur

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