Banniere_11_films_de_separation_Saint_Valentin

INTERVIEW

JEAN-PHILIPPE

Dans le cadre de la sortie du film Jean-Philippe, nous avons eu la chance de rencontre l’idole des jeunes en personne : Jean-Philippe Smet, plus connu sous le nom de Johnny Halliday. Celui-ci a répondu à nos questions, accompagné du réalisateur du film, Laurent Tuel.

Johnny commence par nou…

Affiche du film Julieta
©

Dans le cadre de la sortie du film Jean-Philippe, nous avons eu la chance de rencontre l’idole des jeunes en personne : Jean-Philippe Smet, plus connu sous le nom de Johnny Halliday. Celui-ci a répondu à nos questions, accompagné du réalisateur du film, Laurent Tuel.

Johnny commence par nous expliquer qu’au départ lorsqu’il a reçu le scénario, il ne voulait pas le lire. S’il est comédien, ce n’est pas pour se laisser enfermer dans son propre personnage. Son ami Antoine Duléry, qui joue le rôle de Chris Summer, véritable parodie du chanteur idolâtré, l’a convaincu de lire le scénario. Ce qui l’a séduit dans cette histoire est le fait que ce n’est pas un film sur Johnny, c’est à la fois une parodie du chanteur stéréotypé, antipathique et imbu de lui-même qui part d’un cliché exagéré, mais aussi un très beau film sur le destin. Il a été très intéressé de jouer un Jean-Philippe Smet qui ne soit pas Johnny Halliday. Il nous explique ensuite qu’il a trouvé très culotté de la part d’un français de faire ce film, que l’on sent plus taillé à l’américaine, pour une star comme Madonna notamment.

Johnny revient ensuite sur sa carrière. Il évoque notamment la traversée du désert qu’il a connu, et su surmonter, mais évoque principalement ses débuts. Au départ, il ne se consacrait pas du tout à la chanson. Bien sûr, il était fan de Brassens et d’Elvis, mais il a commencé la chanson en faisant les bals populaires pour payer ses leçons de comédien à la Rue Blanche. Il a alors fait la connaissance de Colette Renard qui lui a permis de lancer sa carrière. Il n’a finalement aucun regret, et est devenu acteur grâce à sa carrière dans la chanson. Il regrette juste qu’en France tout soit aussi cloisonné.

Le réalisateur parle alors de la trame de Jean-Philippe, et explique que la théorie des mondes parallèles était plus un artifice, un moyen d’en venir à son sujet principal qui est la question du destin. Il nous explique également que ce film n’était pas envisageable sans Johnny, tout comme Johnny n’aurait pas accepté de le faire si Fabrice Luchini n’avait pas participé à l’aventure. Luchini ne voulait d’ailleurs pas faire le film au départ, mais sa fille l’y a incité pour le faire « sortir de ses trucs d’intello ». Le contraste entre Johnny et Fabrice est réellement saisissant, et donne une grande force au film. Johnny intervient à ce moment pour préciser que Luchini n’est pas un vrai « intello » dans la vie, qu’il a une folie qui rejoint le monde du rock. Sur le plateau, en dehors … Fabrice passe son temps à chanter du Johnny. Et l’acteur de conclure : « il est génial ce mec ! ».

Tout en nous précisant que le film est clairement une fiction qui ne reflète pas une réalité sur Johnny (notamment le côté manipulateur et carriériste de Chris Summer), Laurent Tuel assume le petit clin d’œil au film Podium. Ils ont les mêmes producteurs (Fidélité) et Benoît Poelvoorde a gentiment accepté de remettre une perruque qu’il avait pourtant juré de ranger définitivement au grenier. Johnny en profite ici pour nous préciser qu’il a aussi beaucoup souffert avec les pattes et les rajouts qu’on lui avait fait au maquillage, tout en regrettant ne pas avoir eu assez de scènes avec la belle Barbara Schultz.

Le réalisateur revient alors sur les thèmes principaux du film et notamment la question des fans. Il nous explique aussi que le personnage de Smet devait ici avoir un côté plouc, hors mode, tout en ayant une part de l’élégance et du charisme du Johnny que l’on connaît actuellement.

Chacun va alors évoquer le plus grand challenge du film pour lui. Pour Johnny, il s’agissait de jouer un Johnny Halliday qui n’est pas Johnny mais peut le devenir. Donc d’être toujours dans cette ambiguïté. Cela a été très difficile de rester juste dans ces situations. Pour Laurent Tuel, le grand challenge a été la scène de concert au Stade de France. Elle a été très compliquée à mettre en place, et cela relève du véritable exploit technique de faire croire à la réalité, alors qu’ils n’ont pas pu tourner au stade.

Pour conclure, tous deux nous confirment que Jean-Philippe a une histoire forte et universelle et qu’il ne s’agit pas uniquement d’un film pour les fans. Ils prennent alors congés, Johnny est assailli par des fans qui se disputeront quelques secondes du temps de la star, un autographe, ou les dessins griffonnés sur sa feuille durant l’interview.

Rémy Margage Envoyer un message au rédacteur

À LIRE ÉGALEMENT