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INTERVIEW

DANSE AVEC LUI

Mathilde, encore un rôle de femme déçue par les hommes ?

Mathilde :
C’est un hasard, c’est vrai que c’est un point commun entre mes films, je représente souvent une fille au cœur déchu. Souvent je choisis de jouer dans des films natures, authentiques. Je suis surtout at…

© Wild Bunch Distribution

Mathilde, encore un rôle de femme déçue par les hommes ?

Mathilde :
C’est un hasard, c’est vrai que c’est un point commun entre mes films, je représente souvent une fille au cœur déchu. Souvent je choisis de jouer dans des films natures, authentiques. Je suis surtout attirée par les personnages de la vie, incarnés.

Quelle est la genèse de la collaboration entre vous deux ?

Mathilde :
Il ne s’agit pas seulement d’un film, c’est une passion, une aventure. J’y ai consacré quasiment un an en comptant le tournage, précédé de 6 mois d’entrainement. Je suis là bas une vraie cavalière, je faisais déjà du saut d’obstacles, mais souvent dans ce sport on fait rarement attention à sa position. Il a donc fallu que je sois plus « raffinée », d’où la nécessité de cet entrainement.

Valérie :
A ses 18 ans, Mathilde a réellement eu un accident de cheval et elle avait une vraie appréhension. « Danse avec lui » a donc un véritable rapport avec sa vie. Le film devient intéressant de part cette vérité dans le personnage. J’avais besoin que la passion soit réelle. Et c’est avant tout un film de passionnés !

Vos rapports avec le grand Sami Frey ?

Valérie :
C’est un être merveilleux, qui ne se dévoile pas. Il a une sensibilité, une intelligence hors du commun. Dans le jeu, il est extrêmement réactif, il propose beaucoup, et est très facile à diriger. Par exemple, il sait déjà de lui-même quel costume il va mette pour telle scène, c’est étonnant ! Il est très intuitif, il prend un réel plaisir à jouer. J’ai eu beaucoup de chance, car Sami refuse beaucoup de rôles, il tourne très peu ; et il a dit oui en 2 heures pour ce scénario !

Et quant à Annie Duperey, une présence assez inattendue ?

Valérie :
Annie joue le rôle de la mère de Mathilde. C’est une femme très agréable, elle avait vraiment envie de revenir au cinéma, même pour un petit rôle. J’avais envie, à son travers, d’explorer la tyrannie des mères parfaites, qui sont en fait des blocages pour notre épanouissement.

Votre film débute de façon très rapide, pourquoi ?

Valérie :
Les 15 premières minutes du film sont en effet très rapides, reflet de la vie trépidante des citadins, en opposition avec le rythme de la campagne où l’apprentissage est plus long. J’avais envie de réaliser ces premières minutes comme une grande claque que se prend Mathilde ! Il y a aussi eu beaucoup de travail au niveau du son pour ce début de film.

On ne peut s’empêcher de faire un parallèle entre les hommes et les chevaux ?

Valérie :
Finalement, ce film n’est pas à proprement dit sur les chevaux, mais sur ce qu’ils nous enseignent. Car on croit dresser les chevaux mais, dans le fond, c’est nous même que nous transformons. Ca va au-delà d’une histoire d’amour, c’est une vraie libération intérieure !

Anthony REVOIR Envoyer un message au rédacteur

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