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WOUNDS

Un film de Babak Anvari

Une pâle imitation embourbée dans une multitude de références jamais digérées

À la suite d’une bagarre, un étudiant oublie son téléphone dans le bar de Will. Celui-ci le ramène chez lui et reçoit d’étranges messages durant la nuit. Jusqu’à y découvrir des photos perturbantes. Au point de voir son comportement et celui de sa copine changer…

Wounds film image

Netflix était bien présent au dernier Festival de Cannes ! Cependant ce n’était pas sur le flamboyant tapis rouge qu’il fallait avoir les yeux rivés, mais sur l’entrée plus modeste du Théâtre Croisette où la Quinzaine des Réalisateurs livre chaque année sa sélection. Sous l’étendard du géant du streaming, nous était ainsi présenté un film d’horreur au casting plutôt alléchant, la nouvelle hit girl Zazie Beetz (le futur "Joker", "Deadpool 2") côtoyant les acteurs plus renommés Dakota Johnson et Armie Hammer. Si les espoirs étaient de mise quant au projet, d’autant plus avec Babak Anvari derrière la caméra (auteur du remarqué "Under the Shadow" qui mariait culture iranienne et figures classiques du genre), les premières minutes vont vite venir contredire tout a priori positif tant les défauts du métrage éclatent à l’écran.

Will est un ancien étudiant modèle, le genre de jeune homme dont la tête est aussi bien remplie que ses abdos sont dessinés. Aujourd’hui, il est reconverti en barman, essentiellement pour justifier ses prises d’alcool à un horaire où le jus d’orange est de coutume. Un soir, suite à une bagarre à l’intérieur de l’établissement, il se retrouve en possession d’un téléphone oublié par l’un des protagonistes. Très rapidement, il commence à recevoir des messages et des appels étranges, alors que d’inquiétantes photos sont stockées sur le mobile. Et "Wounds" de sombrer dans une vacuité abyssale, à l’image de ses personnages tous plus vides les uns que les autres. S’il était intéressant d’user de métaphores et de symboles démoniaques pour représenter les spirales dans lesquelles sont enfermés les héros, il aurait été judicieux d’insuffler un quelconque rythme à l’ensemble pour éviter la vulgaire caricature infligée aux spectateurs abonnés Netflix. Un simple appui sur la télécommande ou le clavier nous permettant d’abréger le calvaire, il serait dommage de s’en priver…

Christophe BrangéEnvoyer un message au rédacteur

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