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LE TALENT DE MES AMIS

Un film de Alex Lutz

Un film potache des plus brouillons

Alex travaille dans une grande société d’assurance avec Jeff, son meilleur copain depuis le lycée. Lors d’une formation, Alex retrouve Thibault, un ancien copain perdu de vue depuis le collège… Très vite, les deux anciens amis vont redevenir très complices, aux dépends de Jeff qui se sent petit à petit délaissé…

Alex Lutz a deux très bons copains : Tom Dingler et Bruno Sanches. Pour honorer leur amitié, ces derniers ont écrit ensemble une histoire… de bons copains. Afin de pimenter ce scénario miroir, les auteurs placent leurs protagonistes dans une période de doute où l’un d’entre eux remet tout en question : son boulot, ses amitiés et, de cause à effet, sa vie de couple. Une période transitoire qui permettra à chacun de vider son sac et d'exprimer ses sentiments.

Or, à trop vouloir se dire qu’on s’aime, on finit par rabâcher un peu. Certainement trop impliqués dans cette histoire, les auteurs marchent sur des œufs et jouent des personnages indécis, jamais vraiment en colère et s’excusant presque de mal se parler. Ces sentiments dilués se dispersent d’autant plus qu’ils répondent à un scénario fourre-tout, où l’on évoque pêle-mêle les jalousies amicales, la routine au travail, le désir d’enfant et la maladie d’Alzheimer.

En résulte un film potache sans réelle ambition, qui accumule les gags tièdes de grands adolescents refusant d’être adultes tout en s’en défendant par des phrases toutes faites. Seules leurs femmes assurent. D’ailleurs, ce sont elles qui ont les réparties les plus drôles. On en oublie presque le merveilleux don qu’ont Lutz et Sanches (aidés de Dingler à l'écriture) pour pasticher avec un cynisme savoureux les travers des Français « moyens » sous les traits de Catherine & Liliane. Effectivement, la parodie est le style où excellent nos trois compères. Pour preuve, ils nous proposent un petit sketch après le générique comme pour se faire pardonner de ne pas avoir été à la hauteur tout le long du film. C’est déjà ça…

Gaëlle BouchéEnvoyer un message au rédacteur

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