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ROSE, PETITE FÉE DES FLEURS

Un charme d’un autre temps

Rose, petite fée, vit dans sa rose qu’elle referme délicatement chaque soir. Mais dans la nuit elle entend un cri. Désireuse d’avoir des amies, elle écoute une abeille lui parler de pollinisation, aide une chenille à faire son cocon, et suit de souris qui voudraient qu’elle épouse leur fils. Mais avant le baiser qui scellera les fiançailles, elle est emportée par la papillon Satin, récemment éclose, qui deviendra son amie…

Avec ses personnages aux traits de contours épais et aux couleurs sans ombrage, évoluant sur des décors dont les différentes couches apportent le peu de relief, l’aspect graphique de "Rose, petite fée des fleurs" a à la fois le charme du fait main et le décalage d’un projet qui paraît un peu hors de son époque. Une impression encore renforcée par les quelques chansons qui jalonnent le film, qui le rapprochent un peu plus à chaque scène de la comptine pour enfants, toute droit sortie d’un livre oublié dans un grenier. Petits comme grands pourront donc ainsi se diviser quant à la pertinence d’un tel projet, à un moment où les longs comme les courts métrages d’animation rivalisent d’originalité.

Reste que les personnages secondaires de ce conte, qu’ils soient gentils comme l’araignée aux lunettes à quatre verres ou le sage hibou, ou méchants comme le troll de pierre ou la sorcière, nourriront sans doute l’imagination des plus petits (le film peut se voir à partir de 3 ans). Si on ajouter à cela quelques jolies représentations, comme la fête autour de l’arbre dans le monde des elfes (translucides) ou le travail sur les échelles lors de la recherche en forêt, ajoutée à une ou deux charmantes mélodies, finissent par séduire. Et au final, "Rose, petite fée des fleurs" résonne comme une tendre ode au courage et à l’amitié, car même le troll de pierre se sent seul, puisqu’il transforme tout le monde en rochers.

Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur

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