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LE ROI ARTHUR

Un film de Antoine Fuqua

Les origines de la légende : long et sans souffle

Au Vème siècle, Arthur et ses chevaliers Sarmates sont envoyés en avant poste de la garde romaine, en (Grande) Bretagne, le long du mur d’Hadrien, sensé protéger le peuple des avancées des Saxons. Les Sarmates qui devaient allégeance aux Romains, pour une durée de 15 ans, se voient imposé, le jour de leur retour à la liberté, une dernière mission : secourir une famille située en territoire ennemi, dont le fils est voué à devenir un haut ecclésiaste ou un pape…

Choisir de traiter des origines du mythe des chevaliers de la table ronde et du Roi Arthur était un pari risqué. Car ici, point de strass, de belles tenues ou de romantique histoire d'amour parsemée de bosquets et de sous bois. Les guerriers sont sales, rustres, les héros sont fatigués, et même la belle, Guenièvre, victime de tortures, n'est au premier temps, bien peu séduisante. Aussi, dans un premier de Roi Arthur 2004 intrigue et captive, par une histoire assez lointaine des légendes habituelles.

Mais l'apathie de la mise en scène, renforcée par une musique certes superbe, signée Hans Zimmer, empêche que chaque bataille ou combat ne prenne de l'ampleur. Seule la scène sur le lac gelée, un peu téléphonée, mais esthétiquement très maîtrisée, redonne un peu de souffle à ce qui peu se résumer comme une poursuite lente et poussive entre les saxons et les romains en fuite. Clive Owen ne brille pas particulièrement par sa présence, pourtant très physique. Et on attendait plus d'émotion, d'une histoire où les enjeux vitaux ne sont pourtant pas absents.

Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur

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