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RED

Un film de Robert Schwentke

Red is not dead: les papys font de la résistance !

Alors qu’il mène une retraite paisible, essayant de séduire une jeune télé-opératrice, Frank Moses, un ancien de la CIA, voit débarquer chez lui une bande de tueurs prêts à mettre fin à ses jours. Commence alors une fuite folle à travers les Etats-Unis, pour savoir qui en veut à sa vie. Mais pour réussir sa quête, Frank va avoir besoin de l’aide des tous les « vieux de la veille » du métier…

Décidément, la série des adaptations de comics à l’écran ne va jamais s’arrêter ! Alors que la branche « super héros » sévit depuis plus de 10 ans et va repartir de plus belle avec les prochaines productions Marvel (« Captain America », « Les Vengeurs »...), il arrive que de temps à autre, un comics qui sorte des rangs soit adapté à l’écran. Il y eut par exemple, la période des adaptations d’Alan Moore (« From Hell », « V pour Vendetta »), maintenant nous sommes passés à celle des adaptations orientées vers l’action armée, avec « Wanted » il y a deux ans, « Les Losers » l’année dernière et « Red » aujourd’hui.

Le point positif de ne pas à avoir à adapter les aventures d’un type portant une cape rouge ou un masque noir, est que l’on peut retranscrire le récit à sa guise, en se permettant certaines choses qui n’éveilleront pas la colère de fans, préférant voir une adaptation fidèle plutôt qu’un bon film, et « Red » profite pleinement de cela. Le fait de pouvoir adapter son histoire en toute liberté offre à Rober Schwentke (réalisateur du mitigé « Fightplan » avec Madame Jodie Foster) la possibilité de prendre le meilleur des deux médias (même si tout est relatif quand même, car nous ne sommes pas devant « Matrix »). Les scènes d’action, bien que mainstream, restent visuellement intéressantes car lisibles. Preuve que l’on peut bien tirer quelques idées du monde des comics et du manga (voir la 1ère fusillade en pleine rue, qui renvoie bien sur à « Red », mais surtout à « Gunsmithcats ») sans accoucher d’un sur-découpage visuellement illisible et indigeste (RIP Tony Scott). La force de ces scènes est de mélanger habillement humour et action. La recette ? Pas de gags, juste des situations permettant aux personnages de voler la vedette à l’histoire. Le ton est posé, ici, nous ne sommes pas non plus dans « Mon voisin le tueur » !

L’histoire a beau avoir été vue 3720 fois, c’est la fraicheur qu’apporte le casting, qui apporte également un bon point au film. Bruce Willis, fidèle à lui même, sert surtout de pivot pour un casting anthologique. Si Morgan Freeman, John Malkovich (qui décidément est l’un des meilleurs acteurs du monde) et Brian Cox trouvent tous leurs places, ils ont déjà joué ce genre de rôle (ou s’en rapprochant) par le passé. LA surprise du film, l’élément de luxe, la cerise sur le gâteau se trouve dans la présence d’Helen Mirren (« The Queen », « Gosford Park »), magnant les armes automatiques comme même John McClane ne saurait pas le faire.

Pas définitif, pas original non plus, « Red » a le mérite d’être un agréable moment de cinéma, plein de bonne humeur, et prouve qu’à l’écran, la véritable « bande de vieux avec des armes » se nomme Mirren, Malkovich et Freeman, et pas Stallone, Lundgren et Li.

François ReyEnvoyer un message au rédacteur

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