PUNCH-DRUNK LOVE

Drôle d'histoire, enivrante et positive

Barry Egan travaille dans un garage. Il rencontre une jeune femme, envoyée par l’une de ses sœurs, qui veulent régenter sa vie. Un soir d’égarement, il passe un coup de fil à une société de téléphone rose. Les ennuis vont alors commencer…

Ce fut l'une des surprises de Cannes 2002. Petit film de P.T. Anderson, 'Punch Drunk Love' a raflé un prix de la mise en scène amplement mérité. En effet, plus qu'à un festival Adam Sandler, qui, pour une fois, se fait plutôt sobre (et devient du même coup attachant), c'est à un festival de sensations, allant du malaise à l'ivresse, en passant par le stress, que nous convie le jeune virtuose américain.

La scène du repas avec les 7 sœurs, filmée en spirale, en est l'illustration parfaite. Elle provoque le tournis chez le spectateur, pour finir par l'explosion nerveuse attendue du personnage principal. Derrière la bluette, l'histoire d'amour simplette, se cache un portrait au vitriol des errances de la société américaine en matière de grand amour, de rêves du " tout cuit ", de sexe facile… A l'image d'un générique coloré et embué, le personnage évolue dans ses fantasmes.

Dans ce monde doux, confronté au réel, où le moindre événement prend des ampleurs hors du commun, d'étranges accidents arrivent, de mystérieux pianos sont déposés devant votre porte… Il lui faudra sortir de ce monde pour avancer. Drôle et décalé, le film rencontrera, espérons-le, son public, qui découvrira peut-être enfin Adam Sandler, malheureusement toujours cantonné dans le rôle d'un type… légèrement attardé.

Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur

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