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LA PROPHÉTIE DE L'HORLOGE

Un film de Eli Roth

Une mécanique magique déréglée

Etats-Unis, dans les années 50. Le jeune Lewis qui vient de perdre ses parents dans un accident de voiture est recueilli par son oncle Jonathan qui habite une étrange maison. Ce dernier lui révèle qu’un mage maléfique a caché dans les murs de cette maison une étrange horloge. Lewis va alors découvrir un monde de magie qui le dépasse…

Eli Roth, réalisateur plus connu pour ses films d’horreur gore ("Hostel", "The Green Inferno", "Cabin Fever"…), décide de se tourner ici vers le registre du fantastique grand public (le film est co-produit par la société de Spielberg Amblin). L’histoire narre le parcours initiatique du jeune Lewis qui tirera sa force de sa singularité et finira par trouver une famille et des amis qui lui ressemblent. Ce conte a pour cadre une maison magique où vit son oncle et l’amie de ce dernier.

Si le postulat de départ est intéressant, le développement des personnages et les différentes péripéties ne sortent en revanche pas des sentiers battus. Pour preuve la relation qu’a Lewis avec ses camarades de classe. Certains arcs narratifs du scénario sont trop peu exploités à l’image de la relation qui se nouera sur la fin entre Lewis et une jeune camarade de son école (alors que certains plans s’attardent sur elle au cours du long métrage). Quant au dernier acte, il manque de piments et demeure trop convenu.

Les effets spéciaux ne sont pas tous réussis (le bébé Jonathan par exemple), tandis que les possibilités de la maison sont trop peu exploitées. Côté humour, certains gags (comme le lion ailé en plante qui fait ses besoins en feuille) sont faibles et ne prêtent que trop rarement à sourire.

Le trio principal développe une belle alchimie. Cependant, les joutes verbales entre Jack Black et Cate Blanchett, dignes de celles de deux élèves de CP, n’arrivent jamais à nous décrocher un quelconque sourire. Le méchant du film, interprété par Kyle MacLachlan, si son apparence peut être effrayante (pour les plus jeunes) et s’il a une motivation pacifiste pour justifier son plan diabolique (oui c’est possible), ne possède pas une aura mémorable.

Plutôt destiné à un jeune public qui peut y trouver son compte, "La Prophétie de l’horloge" ne marquera pas son public adulte qui s’ennuiera quelque peu devant ces péripéties qui manquent de magie et se contentent du service minimum. Do..."mage".

Kevin GueydanEnvoyer un message au rédacteur

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