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POUR UNE FEMME

Un film de Diane Kurys

Un véritable album de photos de famille

Dans les années 1980, Anne découvre au détour d’une photographie d’époque l’existence de Jean, le frère de son père. La jeune femme apprend alors l’importance qu’a eu cet homme dans l’histoire de ses parents Léna et Michel qui l’ont accueilli chez eux, à Lyon, après la seconde guerre mondiale…

Après "Coup de foudre" et "La Baule-Les-Pins", Diane Kurys revient avec un film en partie autobiographique. Alors que les précédents traitaient du personnage de Léna, la mère de la réalisatrice, "Pour une femme" revient un peu plus sur celui de son père : Michel. Mélanie Thierry prend donc la suite d'Isabelle Huppert et Nathalie Baye, en figure maternelle des films de Diane Kurys. Alors qu'a ses côtés, Benoît Magimel campe le rôle du père.

Ce film d'époques (les années 40 et les années 80) revient donc sur l'histoire d'un couple après la guerre. Une histoire à la fois extraordinaire dans son origine, avec un mariage dans un camp de concentration, mais également ordinaire par le quotidien parfaitement dépeint de ces temps anciens. Et c'est cette routine que va venir bousculer Jean, interprété par Nicolas Duvauchelle ("Polisse"), impeccable dans ce personnage mystérieux qui ne cesse de se révéler tout au long du film. Ce frère retrouvé va donc agir comme un véritable perturbateur dans le bonheur, peut être superficiel, de ces amants.

Diane Kurys alterne habilement les époques, et retrace ainsi la démarche d'Anne, la fille de ce couple, qui essaye d'en apprendre toujours plus sur cet oncle qui est venu marqué à jamais l'histoire de sa famille. On retrouve ainsi des parallèles amené par Michel qui devient le lien entre ces morceaux de vie. Les secrets se lèvent les uns après les autres et on suit avec plaisir l'évolution et la révélation de Léna en tant que femme, laissant sur le côté son mari, coincé dans un autre temps. L'intérêt de ce film réside en grande partie dans ses personnages, chacun a un passé noir et souillé par la guerre, et pourtant ils présentent tous une complexité différente. Pendant que l'un vit dans l'idéologie d'un monde meilleur avec le communisme, l'autre n'a que la vengeance à l'esprit alors qu'un troisième vit dans une volonté d'émancipation. Ce sont toutes ces problématiques qui font de "Pour une femme" un film complet et touchant qui rappellera surement à plus d'un des souvenirs propre à sa famille.

Quentin ChirolEnvoyer un message au rédacteur

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