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PORT AUTHORITY

Un film de Danielle Lessovitz

Une touchante histoire de différences

Paul débarque à la gare routière de New York où est censé le récupérer sa demi-sœur. Mais celle-ci ne se présente pas. Alors que deux gars tentent de lui voler son portable dans le métro, un jeune homme intervient et s’arrange pour l’héberger, en échange d’un coup de main pour des déménagements…

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"Port authority" est à la fois un film sur l’entraide et sur la notion d’amour. Son personnage principal, Paul, n’en a pas vraiment. de famille. Ce premier long métrage signé Danielle Lessovitz (co-scénariste de "Mobile Homes"), produit par Martin Scorsese, commence d’ailleurs symboliquement dans un lieu « sans racines » ou se croisent des personnes très différentes, la gare routière de New York (qui donne son titre au film). Ceci avant de plonger son personnage principal dans la communauté LGBTQ, représentée ici par une bande de danseurs noirs et queer de Harlem adeptes du « voguing », qui le fascinent.

Histoire d’acceptation de l’autre, mais aussi d’amour sans condition, le film oppose une certaine pureté des êtres face à al dureté d’un contexte urbain, de pauvreté, de violence, d’exploitation. Signifiant l’impérieux besoin de faire la paix avec son passé et ses proches, avant même de pouvoir avancer ou entrer dans une relation, le scénario s’intéresse aussi aux bases d’une relation réelle et honnête. Avec une scène d’amour très belle, comme ballottée sur les eaux, une autre de boite de nuit lumineuse et sombre à la fois, la mise en scène se met au diapason des émotions de Paul, et parvient à relayer un mélange de honte, de détresse et de peur.

Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur

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