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LES PINGOUINS DE MADAGASCAR

De drôlerie en trop plein d'action

Les pingouins, c’est bien connu, sont trop mignons ou trop trognons, et juste bon à marcher à la queue leuleu et à être l’objet de reportages. Mais c’est sans compter sur Commandant, Kowalski et Dave qui décident de prendre le large et de venir à la rescousse d’un œuf perdu, qui donnera naissance au plus naïf d’entre eux, Soldat. Leur comportement aventureux présagera de leur futur d’agents secrets, une fois devenus adultes. Échappés du cirque dans lequel Alex le lion, Melman la girafe, Marty le zèbre et Gloria l’hippopotame officient, ils vont devoir affronter un nouveau danger, incarné par un poulpe kidnappeur de pingouins…

Pas facile de prendre la suite des aventures des animaux de zoo de la saga "Madagascar". On espérait cependant de grandes choses de ces pingouins azimutés, reconvertis en agents secrets, et faisant déjà l'objet d'une amusante série télé animée, au succès incontestable.

Pourtant après le visionnage de ce passage sur grand écran, il reste une petite déception en bouche. L'introduction est certes remarquable de drôlerie, mêlant candeur premier degré des personnages, héroïsme de pacotille et cynisme télévisuel des plus réjouissants. La scène de sauvetage de l'œuf, mélange d'aventure et d'humour décalé, se pose comme une référence que le reste du long métrage ne saura malheureusement pas égaler.

Car si les pointes de ridicule sont bien présentes, de la naïveté de certains personnages à l'assurance exacerbée du chef de la bande, si l'humour passe autant par le graphisme (la traversée discrète sur passage clouté noir et blanc... comme les deux facettes de nos héros, les soldats poulpes et leurs gloussements...), que par le décalage soudain entre intrigue d'espionnage et diversions absurdes (la chanson entonnée en chœur, qu'ils préféreraient oublier...), le trop plein d'action du reste du métrage finit par noyer les saillies humoristiques. Reste une belle brochette de personnages barrés qu'on aimerait retrouver plus souvent sur toutes tailles d'écrans.

Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur

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