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PETITE SOEUR

Un drame pesant, malgré deux excellents interprètes

Ayant subi une greffe grâce à sa sœur jumelle Lisa, Sven, acteur de renom, espère pouvoir prochainement remonter sur les planches pour jouer Hamlet. Partant pour deux semaines en Suisse, chez sa sœur, il tente de retrouver une vitalité et un minimum de vie sociale…

Petite Soeur film movie

Présenté en compétition au Festival de Berlin 2020, "Petite sœur" est le portrait assez laborieux d’un malade ayant subi une greffe de la dernière chance. Un film dont le scénario n’hésite pas à trop jouer de la symbolique (la pièce que se met à écrire pour lui la sœur, dramaturge ayant mis en pause sa carrière pour suivre son mari…) et qui semble se rêver en une sorte de requiem accompagné d’élégants morceaux de pianos. Créant une sorte de résonance entre ces jumeaux, nés a quelques minutes d’intervalles, lui voulant retrouver quelques élans de vie, se perdant jusqu’à l’épuisement dans des bribes d’une vie nocturne qui semble n’être que souvenir, elle hésitant à quitter un mari dont la carrière semble régir sa vie, l’enfermant dans une sagesse toute helvétique.

Décrivant les dégradations successives de la santé du protagoniste, le métrage insiste lourdement sur la déliquescence du couple de la sœur, tout en tentant en vain d’exprimer le lien invisible qui unit les jumeaux au travers de ce théâtre que lui voudrait incarner jusqu’au dernier souffle, et elle utiliser comme outil thérapeutique (ou psychanalytique). Si Lars Eidinger ("Vierge sous serment", "Un Week-end en famille") incarne avec honnêteté le malade, il parvient trop peu à susciter l’empathie par manque peut-être de background, et c’est une nouvelle fois Nina Hoss ("Yella", "L'Audition") qui capte l’essentiel de l’attention, dans sa maladroite expression d’un amour fraternel inconditionnel.

Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur

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