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LA MORT DANS LA PEAU

Un film de Paul Greengrass

Un second volet plus sombre et plus crédible

Cela fait deux ans que l’ex agent secret Jason Bourne (Matt Damon) et sa compagne Marie (Franka Potente) se cachent. Mais de mystérieux malfrats retrouvent sa trace, lui mettent un meurtre sur le dos, et tentent de l’éliminer…

Les aventures de Jason Bourne se poursuivent donc sur grand écran, en attendant un troisième épisode intitulé "The Bourne Ultimatum", qui devrait rapidement voir le jour étant donné le succès colossal du second. Et la réussit est totale pour les producteurs, qui voulaient créer, avec Bourne, un agent secret moderne, dont les actes et missions seraient crédibles. Ce deuxième épisode est proprement passionnant, de par son scénario, touffu, son rythme, effréné, et les perspectives qu'il ouvre.

Ainsi, le scénario reprend le principe d'une répartition de l'action entre différents lieux symbolique de la vieille Europe, Berlin concentrant les principaux évènements. Il donne rapidement une perspective très noire à l'histoire de cet agent, qui cherche à se venger de ceux qui le recherchent. Il porte également une attention supérieure au premier concernant la crédibilité de l'action, évitant les sauts dans les cages d'escalier, sur cinq étages, et dont on réchappe évidemment.

Le changement de réalisateur, Doug Liman passant le flambeau à Peter Greengrass ("Bloody Sunday") tient également du pari réussi, puisque le rythme va crescendo. Le summum du film est atteint lors d'une poursuite en voitures qu'on retiendra pendant longtemps, pour à la fois son rythme, et son réalisme. Les passages sur autoroute, au beau milieu d'un trafic relativement dense, et les nombreux accidents qui s'en suivent sont impressionnants.

N'aspirant au départ qu'à la tranquillité, le personnage principal se retrouve par la force des choses, obligé de fouiller dans un passé qu'il a depuis oublié, et qui paraît bien empli de secrets, manipulations politiques, et expérimentations. Au fil du récit, Bourne, qui n'a désormais plus rien à perdre, révèle un côté sombre, à l'image du regard que lui donne Matt Damon, glacial. Son visage impassible et carré lui confère une allure angoissante qu'on espère retrouver bientôt.

Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur

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