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MON CHAT ET MOI

Techniquement bluffant

Né dans le grenier d’un immeuble, en ville, parmi une portée de quatre chatons, Rroû voit sa mère disparaître, tombée d’un toit. Recueilli par la jeune Clémence, dix-ans, il est d’abord pris pour une femelle, avant que les parents ne décident de l’emmener avec eux en vacances dans leur maison de campagne dans la forêt vosgienne. Malgré les réticences de Clémence, Rroû va alors explorer les alentours…

Mon Chat et Moi film movie

Adapté du roman de Maurice Genevoix, Rroû, publié en 1931, "Mon Chat et moi" pourra parler à toutes les générations, à la fois par les valeurs de respect des formes de vie animales qu'il véhicule, les questions qu'il pose aux plus jeunes (notamment la compréhension du divorce), que par le double portrait qu'il offre, entre une petite fille attentionnée et un chaton épris de liberté. Réalisé par Guillaume Maidatchevsky, auquel on doit "Aïlo : une odyssée en Laponie", le tournage a dû alterner entre quatre chats tigrés différents, dont l'un a cependant assuré près de 80% des scènes. Techniquement bluffant dès son introduction, où 3 chatons effrayés par la désobéissance à leur mère restent sur un coussin, alors que Rroû explore le grenier, le film affirme dès lors le caractère curieux, courageux et persévérant de son personnage principal.

Si le reste de l’histoire sera plus balisé, affirmant une opposition entre ville et campagne qui va bien au-delà des seuls animaux, petits comme grands pourront s’émerveiller de la découverte de la forêt, de ses espèces et de ses dangers. Avec un tournage situé en grande partie dans les Vosges, Rroû pourra ainsi croiser un lynx, un hibou, un marcassin, une femelle sanglier, mais aussi une chatte blanche synonyme de possible tendresse, tout en côtoyant des poules ou le menaçant énorme chien de la voisine prénommé Rambo. C’est d’ailleurs Corinne Masiero qui incarne avec aplomb cette supposée « sorcière », vivant seule dans les bois, loin des humains qu’elle exècre, au moins en apparence. Quant à la jeune Capucine Sainson-Fabresse, elle personnifie avec justesse le déchirement entre attachement et nécessité de laisser partir ceux qu’on aime. Un film tendre, aussi drôle (la scène avec le distributeur de croquette est un régal de criante vérité…) qu’émouvant, à découvrir sans crainte pour ces vacances de printemps.

Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur

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