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LE MÉDAILLON

Un film de Gordon Chan

Le médaillon est en toc

L’inspecteur Eddy Yen et une brigade d’Interpol partent en guerre contre une société secrète ayant enlevé un enfant, héritier d’une prophétie millénaire. Celui-ci est en possession d’un médaillon aux capacités étonnantes, qui permettra à l’inspecteur de réussir bien des prouesses…

Tout comme l'année dernière, avec le pitoyable Smoking, le Jackie Chan de Noël 2003 sent aussi le sapin. Et pourtant ses deux dernières productions, sorties au cours de cet été ( Shanghai kid 2 et Espion amateur) avaient sensiblement relevées le niveau. Mais pour la première fois depuis le début de sa carrière, il se produit dans un film où les références sont bien plus nombreuses que ses prouesses physiques et autres cascades. Est-ce le signe de la fin d'une époque ?

Avec pelle mêle des clins d'œil à, Matrix, à Tigre et dragon, à Highlanders et autres James Bond, le film ne réussit jamais à décoller tellement ses intentions paraissent pauvres et mal exploitées. Pourtant le générique créditait une équipe chinoise ultra compétente avec le retour de son compagnon de l'opéra de Pékin, Sammo Hung, à la coordination des cascades, et celle de Gordon Chan au scénario et à la réalisation. Mais rien n'y fait. Car même si cette histoire d'enfant héritier d'anciens pouvoirs reste un des grands classiques du cinéma de Hong Kong, la tentative de mixage des différentes références aboutie à un film léger, trop léger.

Alors bien sur il s'emballe lorsque Jackie acquiert des pouvoirs magiques, mais même là, les possibilités sont sous exploitées, les exploits bridés. Car ce qui semble le plus paradoxal, c'est qu'avec ces pouvoirs il devient bien moins spectaculaire qu'il ne le fut par le passé. D'ailleurs la chorégraphie des combats est pauvre comparée aux idées perpétuelles apportées généralement à chaque nouvelle production. Tout est à l'avenant sans que le plaisir ou l'étonnement ne pointe le bout de leurs nez. C'est d'ailleurs tellement mauvais que pour la première fois on peut imaginer un autre acteur, américain ou pas, à la place de l'homme caoutchouc.

Reste à sauver un humour propre à Jackie et quelques instants de fluidité comme cette poursuite dans les rues de Dublin où Chan réussit en permanence à suivre son adversaire malgré les embûches que celui-ci lui met en travers de son chemin. En fin de compte, un film à ranger au coté des grandes déceptions de la part de Jackie Chan( peu nombreuses au demeurant !!), et qui inquiète vu le tournant donné à sa carrière. A quand le retour aux sources où la comédie et l'action reprendront le pas sur du surgelé ?

Guillaume BannierEnvoyer un message au rédacteur

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