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LUCKY

Une comédie policière irrévérencieuse, dont le rythme ne faiblit jamais

Willy, au chômage, vient de perdre son troisième chien dénommé Lucky. Tony, vigile dans un garage, ne s’en sort pas financièrement. Tous deux profitent d’un spectacle de démonstration de la brigade canine, pour kidnapper un chien policier spécialisé dans les stupéfiants. Ils arrivent ainsi rapidement à localiser une grosse livraison, planquée dans un garage…

Lucky film 2020 Olivier Van Hoofstadt image

Avec son nouveau film, le réalisateur belge du cultissime "Dikkenek", Olivier Van Hoofstadt, aura séduit les spectateurs du Festival de l’Alpe d’Huez. "Lucky", présenté en compétition met en scène un duo de bras cassés, s’emparant d’un chien des stups, mais qui vont avoir bien du mal à écouler la drogue découverte grâce à ce dernier, et vont se retrouver avec dans les pattes une flic ripoux hors du commun. Van Hoofstadt retrouve ainsi Florence Foresti, qu’il avait dirigé justement dans "Dikkenek", et qui compose ici un vrai régal de flic pourrie, rackettant les voleurs qu’elle arrête, se tapant des prostitués masculins, tabassant qui elle veut…

Avec un scénario rythmé au niveau gags (jamais une minute sans un rebondissement amusant, un bon mot déguisé en insulte, ou une situation absurde), le film livre un mélange d’action et de comédie qui fonctionne très bien. Prenant ses racines dans la médiocrité des ambitions de ses personnages (ici on rêve de mobile home, de gonzesses et de barbecue…), celui-ci ne serait cependant rien sans une brochette de seconds rôles tous plus hallucinants les uns que les autres.

Corinne Masiero remporte haut la main la couronne, en richarde libérée sexuellement, dont chaque apparition est un vrai plaisir coupable (jusque dans le détail de ses accessoires...). Esteban nous régale en baron de la drogue. Tandis que Fred Testot s’amuse visiblement à incarner les flics en cuir, cinglés de la gâchette. Affichant une jouissive immoralité (tous sont un peu obsédés du cul...), cette histoire recèle son lot de violence gratuite, d’injures inventives et de discussions surréalistes.

Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur

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