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LA VÉRITÉ SI JE MENS ! LES DÉBUTS

La vérité si je mens, on n’avait pas besoin des débuts !

Patrick, Dov, Yvan et Serge sont une bande de potes que rien ne peut séparer. D’autant plus qu’ils partagent une certaine maestria en ce qui concerne les échecs amoureux et professionnels. Mais cette fois, c’est décidé, l’heure du changement est arrivée…

La Vérité si je mens Les débuts film image

Lorsqu’un prequel de la trilogie "La Vérité si je mens !" a été annoncé, la réaction immédiate fut souvent une forte interrogation sur la nécessité d’un tel projet, outre les velléités mercantiles derrière cette pratique à la mode, en particulier de l’autre côté de l’Atlantique. Mais les premières minutes du film rassurent quelque peu : Michel Munz et Gérard Bitton, scénaristes sur les volets initiaux, sont passés derrière la caméra pour renouer avec ce qui faisait la force a minima du métrage originel : l’amour du verbe, des jeux de mots vaseux et des répliques acerbes. Et le plaisir de retrouver ce quatuor de joyeux loosers est réel, au moins pendant le premier quart de cette comédie, lorsque les cinéastes installent la situation en multipliant les références. Patrick, Dov, Yvan et Serge sont exactement comme nous aurions pu les imaginer, des adolescents dont la tchatche ne suffit pas à séduire les femmes ou les employeurs. Ce qui n’est peut-être pas plus mal, vues les galères engendrées lorsqu’ils réussissent leur coup.

Malheureusement, malgré des quiproquos qui prêtent toujours à sourire, cet opus 2019 tourne rapidement en rond, le scénario se contentant d’avancer sur des sentiers balisés. Comme souvent dans les origin stories, les sous-intrigues inutiles viennent plomber l’ensemble, en particulier lorsque les pérégrinations des protagonistes s’étalent sur près de deux heures. Prévisible et peu original, le film a toutefois le mérite de mettre dans la lumière quatre jeunes nouveaux comédiens, faisant parfaitement le job pour rendre hommage à leurs aînés. Mais cela ne suffira pas à nous faire oublier la vacuité du scénario et l’absence totale d’une quelconque tentative de mise en scène. La vérité si je mens, il y a mieux à voir au cinéma en ce moment !

Christophe BrangéEnvoyer un message au rédacteur

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