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JUNGLE CRUISE

Un film de Jaume Collet-Serra

Aventures à l’ancienne

Une chercheuse également exploratrice dérobe un objet bien gardé dans une banque, au nez et à la barbe d’un riche allemand venu lui aussi s’en emparer. Débarquée en Amazonie, elle embauche un skipper désargenté comme pilote pour accéder aux larmes de cristal, une zone inconnue au fin fond de la jungle où se trouverait l’arbre de vie. Mais tous deux sont poursuivis à la fois par l’Allemand en furie et ses hommes, et par l’armateur local désireux de récupérer le moteur du skippeur qu’il avait pris comme gage de ses dettes…

Jungle Cruise film movie

Il flotte sur cette adaptation par Disney de l’une des attractions phares de ses parcs d’attraction (une idée qui date de 2004), un voile de nostalgie, évocation de certains films d’aventures à succès des années 80 : "A la poursuite du diamant vert", "Indiana Jones et le temple maudit", etc. Le film, mis en scène par le doué Jaume Collet-Serra ("Esther", "Sans Identité"...) se construit de scène d’action en scène d’action sans parvenir cependant à se détacher de ses modèles ou à donner réellement corps à ses deux personnages principaux, qui naviguent façon buddy movie, entre rivalité, complétude et forcément... romance, à la manière de Michael Douglas et Kathleen Turner autrefois.

La scène d’ouverture présentant sommairement les enjeux, est plutôt efficace, convoquant d’amusantes cascades à base d’échelles. L’introduction du skipper roi des jeux de mots vaseux est aussi plutôt sympathique, faisant référence à l’attraction elle-même, puisque celui-ci propose une croisière aux dangers plus fictifs les uns que les autres (cascade, crocodiles, indigènes menaçants…). Elle permet surtout à l'avance de poser quelques jalons des dangers réels (rapides, jaguar, peuples agressifs…) qui attendront le duo au fil d’une intrigue qui se déroule par la suite sans réelle surprise, mais avec un don pour la surenchère et une certaine efficacité.

Un peu perdu dans le gigantisme des scènes d’action, le duo formé par Emily Blunt et The Rock fonctionne cependant plutôt bien. Si la conclusion, aux multiples rebondissements, paraît ne pas être à la hauteur de la quête engagée, c’est qu’elle lorgne un peu trop sur un épisode de "Pirates des Caraïbes". On en retiendra tout de même d’impressionnants décors en images de synthèse et un certain goût désuet pour les mécanismes secrets. Quant au générique de fin, ne le manquez pas, il est composé de très belles aquarelles animées qui constituent un spectacle en elles-mêmes.

Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur

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