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IL A SUFFI QUE MAMAN S'EN AILLE

Il a fallu que papa s'y mette

Olivier, la soixantaine, est maître d'oeuvre dans le Limousin. Lorsque sa femme le quitte, il se retrouve seul avec sa fille de dix ans, Léa, dont il obtient la garde...

René Féret est un réalisateur discret qui aime peindre le portrait de personnages proches de lui. Son film s' accorde un certain réalisme tout en gardant des touches poétiques. Par un concours de circonstances, Olivier apprend enfin à décourvrir sa fille. La caméra fixe nous laisse voir l'émotion mais ne la force jamais. Nous sommes les témoins des turbulences et des moments de calmes entre un vieil 'ours' et sa fille; mais discrétion et pudeur sont toujours de rigueur.

Dans leur jeu d'acteur, Léa Féret et Jean- François Stévenin, exposent leurs personnages ni trop, ni trop peu, mais juste assez pour atteindre un certain réalisme documentaire. Bien sûr l'histoire n'a rien de stupéfiant, ce n'est pas du grand spectacle; mais le film nous tient une heure et demi dans l'expectative.

Jean- François Stévenin est un père touchant dans le rôle d' Olivier. Le ton grave de sa voix se marie parfaitement à l'aigu de la voix de Léa. L' histoire et les personnages coulent tranquillement tout au long du film comme les gondoles à Venise.

Le film paraît tout de même un peu abrupte et sévère envers ce pauvre père; mais ce dernier semble se consoler par le seul amour qu'il porte pour sa fille. D'opposition en opposition, ce film est un bel oximor.

Aïcha ZEnvoyer un message au rédacteur

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