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HOW IT ENDS

Un film de David M. Rosenthal

Vous n’auriez pas des clichés en rab ?

En voyage d’affaires à Chicago, Will passe la soirée chez ses beaux-parents et constate sans surprise que sa relation avec son beau-père, Tom, est toujours aussi froide et tendue. Le lendemain matin, alors qu’il doit reprendre l’avion pour Seattle, où l’attend Sam, enceinte de leur premier enfant, une catastrophe non identifiée provoque la coupure de l’électricité et des communications sur toute la côté ouest du pays. Tom et Will n’ont qu’un seul choix pour retrouver Sam : traverser la moitié des États-Unis en voiture…

How it ends film image

Sortie le 13 juillet 2018 sur Netflix

Au 5ème siècle avant notre ère, Hérodote disait : « Quand on commence, on ne sait pas comment ça finira ». S’il avait vécu 25 siècles plus tard, il aurait connu Hollywood et des films comme celui-ci, et aurait su qu’il avait tort ! Avec un tel titre, on a presque l’impression que le long métrage de David M. Rosenthal ("A Single Shot") tend le bâton pour se faire battre. Tous les clichés y passent sans aucune subtilité, à tel point qu’il serait fastidieux d’en faire la liste, que ce soit du côté du film catastrophe post-apocalyptique ou du côté de la romance avec un beau-papa à dompter. Même constat pour l’ampleur de ce que les spectateurs comprennent et devinent en avance. Idem pour les explications inexistantes qui laissent la place à des dialogues ineptes (tantôt creux, tantôt plus ou moins paranoïaques et complotistes) et qui trahissent le manque cruel d’imagination du scénariste Brooks McLaren (dont aucun script n’avait été produit jusque-là et à qui a été confié un projet de reboot de "Rambo"). Finalement, on pourrait carrément regarder les premières et les dernières minutes et deviner à peu près le contenu du reste.

Ah non, pardon ! C’est oublier les incohérences, les scènes inutiles, les comportements incompréhensibles de certains personnages… S’il y a bien de l’inattendu dans le film, c’est dans ses invraisemblances ! On se demande par exemple à quoi a servi la jeune Ricki, tant le scénario s’en débarrasse de façon brutale sans en avoir pleinement exploité le potentiel. Grace Dove est pourtant la seule à faire preuve d’un jeu plus subtil (passons sur l’air de chien battu et grognon de Forest Whitaker ou sur le vide absolu du beau gosse Theo James) et la seule à bénéficier d’un personnage moins lisse et plus recherché.

Avertissement ultime : les fans de nanars n’y trouveront même pas leur compte, car ce n’est même pas assez ridicule pour susciter le rire. C’est juste un sommet de platitude, si on peut se permettre un tel oxymore !

Raphaël JullienEnvoyer un message au rédacteur

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