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GREENBERG

Un film de Noah Baumbach

En crise

A Los Angeles, Florence travaille comme assistante personnelle chez les Greenberg. Un beauu jour, alors que la famille est absente et qu'elle vient s'occuper du chien, elle fait la connaissance de Robert Greenberg, l'oncle, un homme ayant la quarantaine, et pas vraiment à l'aise avec les autres...

Ben Stiller est producteur de ce petit film indépendant américain, signé du réalisateur de "Les Berkman se séparent" et "Margot at the wedding", Noah Baumbach, et présenté en compétition au Festival de Berlin 2010. Et l'on est forcé de se dire que l'acteur, connu pour ses comédie, prend comme tout le monde, de la bouteille, allant naturellement vers des rôles plus sérieux, et forcément plus personnels. Car "Greenberg" est le nom de famille du quarantenaire qu'il interprète, récemment sorti de dépression, et très maladroit dans ses relations avec les autres. Hébergé dans la maison de son frère, il va se rapprocher d'une assistante de 25 ans et d'un chien, lui aussi dépressif.

Malgré quelques dialogues plutôt bien sentis, voire parfois odieux (le jour de son avortement il lui lâchera un « c'est ton jour », plutôt malvenu, pour essayer de la consoler), des situations risibles (il lui offre un cheeseburger à la place de fleurs), des malheurs qui s'accumulent sur les épaules accablées d'un Ben Stiller déjà bien mal fagoté, et des développements, plutôt rares au cinéma, sur le thème du vieillissement, l'homme ne pouvant pour une fois rien y faire, la sauce ne prend pas vraiment.

Finalement, quand deux paumés se rencontrent, l'un trop faussement sûr de lui, l'autre pas assez affirmée, tout cela à cause de leurs âges respectifs, cela donne une semi-comédie un peu pâlotte. On est donc forcément déçus, même si le traitement réaliste et cynique est à saluer, préférant se concentrer sur les errances d'un homme sans perspectives, qui hésite entre redevenir jeune (il prend de la coke avec des jeunes de 20 ans) ou partir pour un ailleurs improbable (l'Australie), plutôt que de partir dans de réelles expérimentations, qui auraient fait virer le personnage au pathétique. Un rien d'émotion demeure.

Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur

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