GREEN LANTERN

Un film de Martin Campbell

La couleur de la peur

Alors qu'une menace se répand sur l'univers au travers d'une créature effrayante dénommée Parallax, récemment libérée de sa prison céleste, un groupe de Green Lantern, force intergalactique de maintien de la paix, est envoyé pour tenter de détruire la chose. L'un des plus éminents d'entre eux, blessé, échoue sur terre et envoie l'anneau qu'il porte au doigt lui trouver un successeur. Pour la première fois, l'anneau va choisir un humain, Hal, pilote de chasse, pour intégrer le corps des Green Lantern...

Si la bande annonce en 3D faisait saliver, autant conseiller tout de suite de choisir la version 2D pour voir le film en salles, à moins que vous soyez particulièrement fan des laser verts façon boîte de nuit, qui restent la principale attraction due à cette technologie, décidément fort décevante pour le moment. « Green lantern » ne manque pourtant pas d'intérêt au niveau graphique, entre univers stellaires sombres, conseil de sages spectaculaire ou méchant sous forme de nuage envahissant, mêlant fumées et formes humaines effrayantes. Le divertissement est donc assuré de ce coté-ci.

Coté scénario, certains diront que le film assure le strict minimum, sur un schéma finalement assez classique, et qui évoque de manière lointaine « Top Gun » et son pilote intrépide et crétin, confronté à ses propres limites et à des camarades de classe qui ne cherchent qu'à prouver qu'il n'est pas à la hauteur. Les scènes d’entraînement au combat, sont de ce point de vue plutôt réussie, chaque combattant pouvant générer mentalement une arme de son choix, pour terrasser l'adversaire. Mais le fond de l'histoire est bien plus intéressant qu'il n'y paraît, pourtant un discours sur la nature de l'humanité et l'impossibilité de ne jamais connaître la peur.

Dans le Comic original il existait d'ailleurs d'autres anneaux que le vert porté par les Green Lantern, à l'image du jaune qui incarne ici la peur, symbolisant eux aussi différents sentiments. Pour les besoins de ce premier volet (voir après le générique de fin les prémices d'un second) les choses ont été naturellement simplifiées. On notera également au passage que cette production DC Comic's se moque gentiment du « Spiderman » de Marvel, en développant un discours parallèle sur le pouvoir et la responsabilité (ou plutôt ici l'irresponsabilité de sa tête brûlée de héros), ou, et c'est un vrai délice, lors d'une scène où Hal, vêtu de son costume vert et de son bandeau sur les yeux, se présente sur le balcon de celle qu'il a sauvé... celle-ci la reconnaissant tout de suite malgré son masque (alors que Mary Jane dans Spiderman n'y voit étrangement que du feu).

Non dénué d'humour, donc, « Green Lantern » assure enfin la consécration dans un block-buster, si l'on met de coté son petit rôle de méchant dans « X-Men Origins : Wolverine », de Ryan Reynolds, acteur au visage de gendre idéal, savamment rajeuni pour le rôle (il a aujourd'hui 35 ans). Comme toujours (ou quasiment) celui-ci apparaît nu à un moment du film, dévoilant son physique plus qu'avantageux, également mis en valeur ici par sa tenue verte hyper-moulante. Il confirme, pour ceux qui en douteraient encore, après « Buried » où il passait le film prisonnier d'un cercueil de bois enterré sous terre, ou « Fireflies in the garden » ou « The nines », qu'il est un acteur à suivre. Et finalement le costume de super-héros lui sied plutôt bien.

Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur

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