ENOLA HOLMES

Un film de Harry Bradbeer

Un film d’aventure efficace et (presque) malin !

À la suite de la disparition de sa mère, la jeune Enola Holmes, sœur de Sherlock, va mettre en pratique toutes les différentes leçons qu’elle a reçues pour essayer de la retrouver. Mais cela passera aussi par déjouer une dangereuse conspiration…

Sortie le 23 septembre 2020 sur Netflix

Dans la famille Holmes, on demande la sœur ! Car si Sherlock a eu les honneurs de l’œuvre de Sir Conan Doyle et de nombreuses adaptations cinématographiques et télévisuelles, c’est désormais au tour d’Enola d’accéder à la gloire. Basé sur la série de romans policiers de Nancy Springer, le film suit l’épopée de la petite dernière pour retrouver leur mère disparue. Et dans ce foyer, les talents d’enquêteur ne sont pas réservés aux hommes, l’adolescente ayant appris durant des années tout ce que doit savoir une apprentie détective, les techniques de combat en plus. Comédie d’aventure rythmée et divertissante, le métrage est avant tout un manifeste féministe grand public, s’amusant des codes de la société victorienne pour mieux diffuser son message.

Si l’esthétisme est questionnable, et certains effets superflus (comme cette manière agaçante dont la protagoniste brise le quatrième mur), "Enola Holmes" réussit cette relecture décalée du mythe Sherlock Holmes, permettant à la pétillante Millie Bobby Brown ("Stranger Things") de démontrer une nouvelle fois toute l’étendue de son talent précoce. Non dépourvu de défauts, en particulier la lourdeur de certains dialogues, ce récit baroque et énergique, saupoudrée de flirts adolescents, ne transcende pas, mais il a le mérite de proposer un spectacle sympathique et engagé. Aussi vite regardé, aussi vite oublié, le moment n’en demeure pas pour autant déplaisant.

Christophe BrangéEnvoyer un message au rédacteur

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