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LE DRÔLE DE NOËL DE SCROOGE

Un film de Robert Zemeckis

Un film très sapin !

C’est Noël ! Alors que la pauvreté atteint un pic historique dans les rues de Londres, les esprits demeurent à la fête et essayent de positiver. Ebenezer Scrooge, un homme incroyablement cupide et égoïste, ne croît pas en Noël. Il va recevoir la visite du fantôme de son ancien associé. Scrooge s’apprête à passer un Noël qui va changer sa vie…

Après ce jeu de mot tiré par les épines, venons-en à cette vieille branche d'Ebenezer Scrooge ! En décidant d'adapter une fois de plus à l'écran l'un des chef-d'oeuvres de Charles Dickens, Robert Zemeckis (« Retour vers le futur ») réussit un double pari. Celui de rentrer dans le top 3 des adaptations d'« Un Chant de Noël » (A Christmas Carol) et de nous bluffer avec la technologie utilisée pour ses deux précédents films, « Le Pôle Express » et « Beowulf » (et il veut l'utiliser sur son prochain film, la suite de « Qui veut la peau de Roger Rabbit ? »).

« Un Conte de Noël », c'est le classique de la littérature sur cette merveilleuse fête. Il a déjà fait l'objet de deux adaptations mémorables, à savoir « Le Noël de Mickey » en 1983 et « Noël chez les Muppets » en 1992. Le personnage principal du film, Ebenezer Scrooge, a inspiré le personnage de Picsou (Oncle Scrooge dans la VO). Zemeckis s'attaquait donc à l'adaptation d'une histoire ultra connue (moins des plus jeunes, il est vrai) et se devait d'y apporter quelque chose qui allait donner un intérêt nouveau à cette histoire. Et il y est arrivé sans problème.

Mieux que cela, il va révolutionner cette oeuvre et la dépoussiérer (ou la déneiger...au choix). L'assurance et l'expérience acquises au cours de ses 2 derniers films lui permettent de nous livrer une oeuvre véritablement aboutie et respectant les codes des films en prise de vue traditionnelle. Zemeckis ne nous lance pas son "procédé" à la figure en se reposant dessus, comme beaucoup d'autres le feraient à l'approche des fêtes. Il l'utilise comme un outil lui permettant de ne plus avoir de limites dans sa réalisation et de faire du « Drôle de Noël de Scrooge » un vrai film de cinéma : on a envie de rire, de pleurer, et surtout, on a peur (certains plans pourront d'ailleurs effrayer les plus jeunes d'entre nous).

Mais tout le film ne repose pas uniquement sur la technique et la réalisation. « Le Drôle de Noël de Scrooge » est avant tout un film de personnages. Le duo principal, à savoir Scrooge et son pauvre assistant, Bob Scratchit, se devait d'être interprété par deux acteurs pouvant à la fois faire oublier les duos charismatiques les ayant interprétés par le passé (ni plus, ni moins que Picsou / Mickey et Michael Caine / Kermit la grenouille) et de faire ressentir un spectre d'émotions intenses et variées à travers ce procédé technologique. Et à ce jeu, Jim Carrey est tout simplement bluffant ! Interprétant à la fois Scrooge et les 3 spectres de Noël venus l'enguirlander, nous assistons à un one man show de qualité, prouvant une fois de plus l'immense talent de cet homme. Face à lui, Gary Oldman, habitué à jouer derrière tous types d'artifices, est lui aussi formidable d'émotions.

« Le drôle de Noel de Scrooge » ne vous mettra donc pas les boules, mais vous apportera plutôt le sourire et la bonne humeur, ceci malgré tout le malheur présent à l'écran. Mais c'est là où se trouve la force de Dickens / Zemeckis. Alors, laissez-vous enivrer pas l'esprit de Noël !

François ReyEnvoyer un message au rédacteur

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