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LES CINQ LÉGENDES

Un film de Peter Ramsey

Et que la magie opère !

Les gamins du monde entier sont en danger face au retour d’une terrible créature. Une équipe peu orthodoxe de personnages aux pouvoirs surnaturels est alors chargée de sauver les enfants. Mais pour parvenir à leur fin, ceux-ci vont devoir apprendre à œuvrer ensemble…

Lorsque que Chris Pine, Alec Baldwin, Jude Law, Hugh Jackman ou encore Isla Fisher sont réunis pour un même projet, celui-ci suscite immédiatement notre intérêt. Malheureusement, les acteurs n’ont, ici, que la mission de prêter leur voix aux différents personnages d’animation qui parcourent le long-métrage. Mais notre déception est vite dissipée lorsque l’on découvre ces personnages en question : un Père Noël tatoué aux allures de vieux pirate et à l’accent douteux, une Fée des dents (toothfairy, équivalent lointain de notre petite souris) légèrement obsédée par l’hygiène buccale, un lapin de Pâques complètement déjanté, un marchand de sable pas si mignon que ça, et un Jack Frost – incarnation du gel et du froid dans la culture anglo-saxonne – sous les traits d’un ado rebelle et égoïste. Ces cinq héros de l’imaginaire collectif sont « les cinq légendes » qui vont devoir s’unir pour affronter le terrible croque-mitaine, celui que les parents utilisaient jadis pour menacer leurs enfants en cas de bêtises. Alors que les premiers sont irrémédiablement dans le cœur des tous petits, l’être maléfique a décidé de se venger de ces siècles d’oubli, en venant hanter les nuits des plus jeunes.

Outre les qualités indéniables de ce scénario ingénieux, le long-métrage offre un véritable feu d’artifice visuel, la beauté des paysages nous subjuguant, tandis que l’obscurité de certaines scènes répond parfaitement à la féerie enchantée des autres. Si l’histoire jouit d’une grande qualité, les événements s’enchaînant sur un rythme effréné, emmenant le spectateur dans des contrés fantasmées et inattendues, les détails techniques n’ont pas été, pour autant, négligés. Le metteur en scène s’est ainsi entouré d’un consultant de marque, en la personne de Roger Deakins, fidèle directeur de la photographie des frères Coen entre autres, pour créer les décors et filmer l’ensemble. Les différentes péripéties vont alors se dérouler dans un univers fécond, foisonnant d’inventivité et redoublant d’originalité, pour offrir un spectacle qui ravira les plus jeunes comme les plus âgés. Si depuis quelques temps, les petits génies de Dreamworks s’étaient contentés de poursuivre les sagas en cours, ils ont définitivement cessé de se reposer avec cette nouvelle création, propice à une future franchise en cas de succès.

Habilement, c’est le personnage de Jack Frost qui incarne le protagoniste principal, permettant au réalisateur de jongler plus aisément avec les différents mythes de notre enfance et d’offrir à son héros une sous-intrigue liée à la quête de son identité. Multipliant les clins-d’œil et les références, c’est avec de grands yeux ébahis d’enfants que chaque spectateur découvrira cette magnifique épopée, ode à la joie et à la jeunesse éternelle. Néanmoins, « Les cinq légendes » ne se focalise pas uniquement sur le combat face au croque-mitaine, des thèmes comme l’acceptation de l’autre, la foi ou la croyance étant questionnés. Les bambins ne restent pas non plus à l’écart de l’intrigue, leur rôle grandissant au fil des minutes. Ajoutez à cela des elfes pas très malins, des yétis à la ramasse, et même la petite souris, et vous obtiendrez un aperçu du savoureux mélange qui nous est proposé par le réalisateur Peter Ramsay. Avec un héros vaillant et mystérieux, accompagné d’une équipe des plus originales, un scénario à la nostalgie enchanteresse, des effets visuels époustouflants, du suspens, de l’action, de l’humour, tous les ingrédients pour passer un excellent moment sont réunis. La machine à rêves de Dreamworks n’a décidément pas fini de nous régaler !

Christophe BrangéEnvoyer un message au rédacteur

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