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LE CANDIDAT

Un film de Niels Arestrup

Fortement d'actualité

Parce que le prétendant à la présidence de la République est malade, Michel Dedieu doit prendre sa place et devenir candidat. Mais tous ses conseillers ne sont pas forcément persuadé de ses capacités à gagner puis à gouverner...

Sortir 'Le candidat' le 11 avril, soit 11 jours avant le premier tour des élections présidentielles n'a forcément rien d'anodin. D'autant qu'à la lecture du pitch ci-dessus il est facile de voir un parallèle avec l'un (ou plutôt l'une) des candidats en liste, qui semble avoir eu bien du mal à s'imposer au sein de son propre parti. Le film est d'ailleurs étrangement pessimiste sur la place faite aux femmes en politique. Même si en bout de course la sagesse viendra des personnages féminins, elles sont ici intimées à se taire, condmanées à servir de défouloir sexuel ou vouées à divorcer en cas d'interférence avec le métier de l'homme.

Mais passons sur ces considérations machistes qui n'étaient nullement dans les intentions des auteurs. Au coeur du film il y a Yvan Attal, manipulé, balloté entre pose méfiante et affectif etouffé. L'acteur cache aussi bien son jeu qu'il donne à voir ses failles. Et l'on croit à ses soudaines suées lors de la préparation au débat, comme à ses colères contre un discours triomphant aussi hypocrite qu'exagéré. Le discours sur le doute de la capacité de l'homme politique à pouvoir encore agir est intéressant. Et les agissements des seconds rôles (Niels Arestrup en tête) sont la preuve que la communication fait beaucoup, mais peut être pas tout. Enfin espérons le: réponse le 22 avril, mais pas au cinéma.

Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur

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