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BEING THE RICARDOS

Un film de Aaron Sorkin

Une plongée dans les années 50 aux États-Unis

1953, Hollywood, dans les coulisses du tournage de « I Love Lucy », sitcom à succès tournée en public et en direct. L’espace d’une semaine, Lucille Ball et Desi Arnaz, couple vedette de l’émission, doivent faire face aux accusations d’appartenance de Lucille au parti communiste par les médias et le FBI mais aussi à leurs problèmes de couple sur fond de soupçons d’adultère…

Sortie le 21 décembre 2021 sur Amazon Prime Video

Sur le papier, "Being the Ricardos" a tout pour plaire : des acteurs d’envergure internationale et dont  la réputation n’est plus à faire (Nicole Kidman, Javier Bardem, Nina Arianda, J.K. Simmons) ; un réalisateur-scénariste qui a fait ses preuves lors de précédents films ou séries ("Les Sept de Chicago", "Le Grand Jeu", "À la Maison-Blanche", etc.) ; un sujet intéressant (les coulisses du tournage d’une sitcom à succès dans les années 50 sur fond de chasse aux sorcières) et enfin trois nominations aux prochains Oscars, rien que ça !

Pourtant, malgré un pedigree alléchant, le film peine à nous embarquer, du moins émotionnellement. Certes, il est intéressant de voir comment les sitcoms se tournent et quels sont les enjeux de la moindre réplique, on observe Lucille Ball se battant pour modifier les dialogues afin de ne pas passer pour une potiche soumise à son mari (nouveau à l’époque), on assiste à la « traque » menée contre elle juste pour avoir coché la case « communiste » lors d’élections vingt ans auparavant. Mais… on ne rentre pas vraiment dans l’histoire, on ne s’attache pas aux personnages trop caricaturaux.

Nicole Kidman, à force de chirurgie esthétique et de botox, devient méconnaissable. Ajoutez à cela un maquillage qui la fait ressembler à une poupée de cire et il devient difficile de se concentrer sur autre chose que sur son physique… C’en est perturbant et dérangeant.  Javier Bardem est quant à lui parfait en mari très amoureux de sa femme, J.K. Simmons est impeccable également.

Du côté de la mise en scène, rien à dire, tout fonctionne parfaitement. La photographie est magnifique, les lumières aussi, les décors somptueux nous plongent dans les années 50 et les costumes sont fabuleux.

On le voit, "Being the Ricardos" ne manque pas d’atouts, loin de là. Mais la mayonnaise ne prend pas, on s’ennuie, c’est long et l’émotion n’est pas au rendez-vous.  C’est le genre de film qui vous laisse perplexe à la fin : mais pourquoi n’est-on pas rentré dans le film ? On recommandera donc seulement aux fans des années 50 pour les décors et les costumes, car le reste n’a pas grand intérêt.

Sophie BlanchetEnvoyer un message au rédacteur

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