Banniere_11_films_de_separation_Saint_Valentin

ARTICLES

Gérardmer 2024

Gérardmer 2024 : Rétromania

31ème festival du film fantastique de Gérardmer
du mercredi 24 janvier 2024 au dimanche 28 janvier 2024
Gérardmer – France

En plus de la rétrospective avec pour thème le vampire, le festival nous gratifie d'une seconde où le genre prédominant est moins évident. La science-fiction et le body horreur seront représentés par deux cinéastes qui ont marqué leur époque ainsi que l'imaginaire collectif. David Cronenberg, avec son "eXistenZ" sorti en 1999, mettra à l'honneur un pitch d'anticipation qui mêle habilement les jeux vidéo et les délires cradingues du cinéaste. Entre réalité et fiction, fantasme et fantastique, "eXistenZ" est une bonne porte d'entrée dans l'univers de Cronenberg, même s’il prend plus de sens quand on le replace dans sa filmographie globale. Moqué par certains notamment pour sa fin, le long métrage porté par le magnétique Jude Law et la trop rare Jennifer Jason Leigh possède divers niveaux de lecture, ce qui encourage le visionnage encore et encore de ce film si unique.

Le hollandais violent, Paul Verhoeven, et son film d'anticipation "RoboCop" de 1987 fera partie des longs métrages iconiques présents dans cette Rétromania. Avec son ton acerbe, un humour noir jamais trop loin et ses saillies de violence pure, "RoboCop" n'a jamais été égalé (le remake de 2014 par José Padilha ne fera pas dire le contraire) et cette version déshumanisée et déshumanisante de la société a tout a fait sa place dans un festival comme Gérardmer. Le film du japonais Banmei Takahashi, "Door" (1988), sera projeté en version restaurée et promet son lot de surprises avec cette locataire qui se défoule sur ses voisins.

Pour finir, nous aurons droit à une comédie horrifique venue tout droit du Danemark : "Les Bouchers verts" (2003) par Anders Thomas Jensen. Avec comme acteur principal celui que l'on ne présente plus, Mads Mikkelsen, le film relate l'histoire de deux compères qui décident de relancer leur boucherie en vendant des morceaux de l'électricien du village, mais marinés s'il vous plaît. Une bonne farce pleine d'esprit et de moments dont les effets oscillent entre crisser des dents et rire aux éclats. Cette Rétromania s'annonce variée et irrévérencieuse, et c'est bien tout ce qu'on demande au Festival de Gérardmer.

Germain Brévot Envoyer un message au rédacteur

À LIRE ÉGALEMENT