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Festival de Venise 2022 : "All the beauty and the bloodshed", portrait intime de la photographe Nan Goldin

5 septembre 2022
Festival de Venise 2022 Impression 06 All the beauty and the bloodshed horizontale
© Nan Goldin, Fourni par la Biennale de Venise

Compétition
ALL THE BEAUTY AND THE BLOODSHED
Documentaire
de Laura Poitras

Notre première impression sur le film :

Consacré à la photographe et activiste Nan Goldin, le documentaire "All the beauty and the bloodshed" s’ouvre sur les préparatifs d’une manifestation en plein Metropolitan (MET), musée phare de New York, dénonçant la famille Sackler, qui fit fortune avec la vente de médicaments opiacés, notamment grâce à leur caractère additif. Ce cas particulier de scandale sanitaire servira de fil rouge au film, à la fois pour démontrer une « logique sans merci » (qui donne d’ailleurs son titre au premier des 6 chapitres qui le composent) et pour y opposer une solidarité sans faille entre plaignants, manifestant et soutiens. Alors que le dernier chapitre (« Archives ») sera le plus intime, revenant sur des secrets de famille bien enfouis, le reste du film, signé Laura Poitras, réalisatrice de "Citizenfour" et "Risk", naviguera entre les deux facettes de l’artiste, privée et publique.

L’ensemble est tout autant foisonnant qu’il est par moments émouvant, évoquant la forte timidité de la jeune femme, qui avoue qu’elle n’avait alors « que la photographie comme langage », ses amours en dehors de la norme, ses activités pour survivre (barmaid, prostituée...), son regard particulier dans le monde de la photo, mais aussi ses luttes (LGBT, SIDA, addiction aux opiacés...). Rythmé par les coups d’éclats autour de la famille Sackler, mettant la pression sur les musées dont ceux-ci étaient les généreux mécènes, le film prend une tournure intime lorsqu’il s’agit d’évoquer la soeur de Nan Goldin, que les parents ont stigmatisée comme folle. Révélatrice de réalités douloureuses, la photographe semble aussi capturer des moments de vie et de fête aussi marginaux que symboliques d’une Amérique alors invisible.

Voir un extrait du film "All the beauty and the bloodshed" :

Olivier Bachelard Envoyer un message au rédacteur
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